• Le « printemps arabe » et les médias : maljournalisme, mensonges et mauvaise foi

    par Ahmed Bensaada

     

     

     « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature » N. Chomsky

    Il est vrai que nous vivons à l’ère de la « société de l’information ». Jamais notre quotidien n’a autant été influencé par les flots de nouvelles drainées par ce que nous appelons, désormais, les technologies de l’information et de la communication (TIC). Journaux, télévisions, radios, téléphones mobiles, ordinateurs : tous charrient inlassablement un inextricable déluge d’informations. Internet, Tweeter, Facebook, Google, Youtube et autres créatures du cyberespace ont radicalement changé notre façon de communiquer et de nous informer. Tout est scruté, commenté, analysé et diffusé en temps réel.

    Mais il reste cependant une constante qui n’a pas été affectée par cet essor technologique : le mensonge, la propagande et la manipulation médiatique sont toujours là, plus présents que jamais, tels ces virus informatiques de plus en plus sophistiqués, de sorte qu’ils sont constamment plus performants que les logiciels qui sont sensés nous en protéger. Les médiamensonges (terme si cher à Michel Collon) n’ont jamais autant proliféré, surtout en période de troubles comme celle que nous vivons actuellement.

    Petit vade-mecum d’illustres médiamensonges

    La propagande et la manipulation de l’opinion publique ne sont pas des techniques nouvelles. Elles s’articulent autour d’une médiacratie omnipotente qui ne laisse guère de place aux opinions différentes de la pensée unique véhiculée par les médias majeurs. Pire encore, dès qu’un point de vue diffère légèrement de ceux imposés par les « bien-pensants », il est systématiquement enfoui dans une boîte sur laquelle est mentionné : « Théories du complot ». L’histoire a montré que, dans de nombreux cas, c’est plutôt la pensée imposée qui est conspirationniste.

    Un exemple typique de mensonge présenté comme réalité par les médias majeurs est celui connu sous le nom des « couveuses koweïtiennes », supercherie planétaire de haute voltige qui s’est déroulé en 1990, lors de la première guerre du Golfe. Je me rappelle avoir été ému et choqué par une jeune koweïtienne en pleurs, nommée Nayirah, témoignant devant une commission du Congrès des États-Unis. Elle affirmait, entre autres, avoir vu de ses propres yeux, dans un hôpital koweïtien, des soldats irakiens retirer des bébés des couveuses et les laisser mourir sur le sol. Ce témoignage, retransmis dans le monde entier, a eu un impact considérable sur l’opinion publique et a contribué à créer un soutien indéfectible à cette guerre.

    Il s’avéra par la suite que la demoiselle en question était en fait la propre fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington et que toute cette comédie a été orchestrée par la compagnie américaine de relations publiques Hill & Knowlton pour la rondelette somme de 10 millions de dollars [1]. La vérité sur cette affaire ne fut connue qu’après la fin de la guerre. J’avais pensé, à l’époque, que cette Nayirah serait promise à un brillant avenir de comédienne, tellement la théâtralité de son intervention était comparable à celle des meilleurs acteurs d’Hollywood ou de Broadway.

    D’autres manipulations médiatiques de cette envergure peuvent être mentionnées. Citons, par exemple, l’affaire dite des "charniers de Timisoara" qui s’est déroulée lors de la chute du régime Ceausescu, en décembre 1989, juste avant Noël pour accentuer l’horreur. Les médias occidentaux, en particulier français, ont montré, images à l’appui, les cadavres de victimes de la Securitate. On parla alors de 4630 morts dans une seule fosse commune à Timisoara. On exposa des cadavres devant les caméras dont celui d’un bébé posé sur le corps d’une femme sans vie. La monstruosité d’un régime sanglant qui trucidait ses propres enfants dévoilée au grand jour ! Le monde entier fut horrifié.

    Il s’avéra, par la suite, que les cadavres étaient ceux de morts déterrés du cimetière des pauvres, que le bébé avait été victime de la mort subite du nourrisson et que la femme sur laquelle il gisait n’était pas sa mère, mais une personne morte d’une cirrhose du foie quelques semaines auparavant. La nécrophilie télévisuelle dans toute sa splendeur comme l’a si bien nommée Ignacio Ramonet [2].

    D’autres exemples peuvent être cités mais la liste risque d’être longue. Souvenons-nous de la saga des armes de destruction massive imaginaires de Saddam Hussein qui ont été à l’origine de l’invasion de l’Irak ou du génocide fictif des Kosovars albanais (500 000 morts !) qui a justifié l’intervention de l’OTAN dans la guerre du Kosovo [3].

    Cas du « printemps arabe »

    Les récentes révoltes qui ont ébranlé la rue arabe ne sont pas exemptes de propagandes, mensonges et autres manipulations médiatiques, loin s’en faut. En effet, comme dans tous les bouleversements politiques sérieux, les médias majeurs y ont mis leur grain de sel. En plus, dans ce cas précis, il faut aussi tenir compte des médias sociaux et de la blogosphère qui ont été de la partie.

    À mon sens, le médiamensonge commun aux révoltes « printemps arabe » est celui de la spontanéité des soulèvements populaires. De nombreux documents montrent qu’il n’en est rien et que dans la plupart des pays arabes, les cyberactivistes ont été i) identifiés, ii) mis en réseau entre eux et avec des experts des nouvelles technologies et iii) formés par des organismes occidentaux « d’exportation de la démocratie », en particulier américains [4]. Cette méconnaissance de la réalité relève autant d’un maljournalisme patent pour certains professionnels des médias que d’un mensonge par omission pour d’autres.

    En Tunisie, le symbole de la « révolution du jasmin » a été rapidement déboulonné, quelques mois à peine après la fuite du président Ben Ali. Présenté comme un universitaire sans emploi, travaillant comme vendeur ambulant, Mohammed Bouazizi s’est immolé par le feu devant le siège du gouverneur, geste qui a mis le feu aux poudres en Tunisie. Son spectaculaire suicide a été expliqué par le fait qu’une policière municipale, Fayda Hamdi, lui aurait non seulement confisqué sa balance, mais aussi administré une gifle, geste encore plus intolérable car venant d’une femme.

    L’enquête a montré que Mohammed Bouazizi n’était pas un universitaire, qu’il avait insulté Fayda Hamdi après qu’elle lui ait confisqué sa balance et, surtout, que la gifle était une pure invention. Autre précision troublante : le propre frère de la policière, militant syndicaliste, a participé à créer la légende autour de l’icône de la « révolution » Mohammed Bouazizi, légende à laquelle il est difficile d’être insensible et qui a fait les choux gras d’une presse qui se repaît de ce genre d’histoires [5].

    « A Gay Girl in Damascus » est le blog d’une jeune syrienne homosexuelle se nommant Amina Abdallah Arraf. Opposante « en ligne » du président Bachar Al-Assad, ses écrits ont été suivis pendant plusieurs mois par des milliers de personnes à travers le monde et ses témoignages ont régulièrement été relayés dans la presse mondiale. Des médias majeurs comme CNN ou The Guardian lui ont consacré des reportages sans jamais la rencontrer. En juin dernier, la nouvelle tombe. Amina n’existe pas : le blog est la création d’un certain Tom MacMaster, étudiant américain habitant en Écosse [6].

    Le maljournalisme, la propagande et « la circulation circulaire de l’information » ont été d’usage en Libye. En mars dernier, tous les médias majeurs ont repris en boucle une information selon laquelle les forces loyalistes de Kadhafi auraient fait pas moins de 6000 morts dans les populations civiles. Ce nombre a été à l’origine de la justification de la résolution 1973 et, ensuite, de l’intervention de l’OTAN en Libye. Pourtant, un rapport d’Amnesty International montre que ce nombre ainsi que tous ceux avancés par le CNT sont largement exagérés : « S’il ne fait aucun doute, donc, que les forces loyalistes ont bien commis des crimes, le bilan de ces crimes semble avoir été surestimé, selon Amnesty. "Le nombre de morts a été grandement exagéré. On parlait de 2000 morts à Benghazi. Or la répression a fait dans cette ville de 100 à 110 morts et à Al-Baïda une soixantaine" » [7].

    Concernant les accusations de viols et la présence de mercenaires, l’observatrice d’Amnesty International note : « Il y a eu beaucoup d’informations qui ont circulé mais dont on n’a aucune preuve aujourd’hui. On a parlé par exemple de viols systématiques par les loyalistes, mais on n’a jamais rencontré un seul témoignage direct, ni nous ni d’autres organisations. Et bien sûr il y a l’histoire des mercenaires", précise-t-elle. "On en a beaucoup parlé mais on n’a aucune preuve de cela. Quand j’ai quitté la Libye la semaine dernière, entre Benghazi et Misrata, il y avait 9 prisonniers étrangers sur environ 350 prisonniers et a priori il s’agissait de simples travailleurs immigrés » [8].

    La couverture télévisuelle des situations libyenne et syrienne pose des problèmes flagrants d’éthique journalistique. En effet, en Libye, les images ne relatent que les faits d’armes des rebelles alors que les militaires pro-Kadhafi sont absents des écrans. D’autre part, les milliers de bombardement des forces de l’OTAN ne sont que rarement filmées donnant l’impression d’une guerre « chirurgicale » sans aucune bavure. En Syrie, les images véhiculées par les médias majeurs tendent à ne présenter que les méfaits des forces gouvernementales. Jamais les exactions des « révoltés » ne sont mises de l’avant alors que, sur ce sujet, des témoignages dignes de confiance ont été publiés dans les médias alternatifs et de nombreuses vidéos ont été mises en ligne.

    À propos de l’OTAN, nous avons récemment appris qu’en plus de son engagement militaire dans le conflit libyen, voilà qu’elle s’est mise à réaliser et distribuer gratuitement des vidéos d’une Libye pacifiée, merveilleuse et où il fait bon vivre. De la pure propagande : « il suffit de demander les séquences vidéos auprès du service presse de l’OTAN ou de les télécharger directement sur des sites relais professionnels destinés aux journalistes et documentalistes. Des images a priori neutres, sans présence de militaire ou de porte-parole de l’OTAN …. Le système est pratique. Les rédactions accèdent à des contenus gratuits et parfaitement formatés pour la diffusion sans devoir dépêcher de reporters sur place et financer leurs déplacements. Et l’OTAN distille discrètement sa communication au détour d’images bien choisies » [9].

    Dans cette large entreprise de mensonges et de manipulations des médias, l’Algérie a eu sa part. Dans le dossier libyen, par exemple, elle a été accusée par le CNT d’avoir envoyé des mercenaires se battre aux cotés des forces loyalistes de Kadhafi. Cette « croustillante » nouvelle a fait le tour des médias du monde entier, non sans susciter réactions enflammées et discussions byzantines. Pourtant, cette accusation a été battue en brèche par Amnesty International, organisme qui n’a pas de sympathie particulière pour l’Algérie.

    Bien qu’il soit récent, force est de constater que le « printemps arabe » se révèle déjà truffé de manipulations, de propagande et de mensonges. Et ce n’est probablement que la pointe de l’iceberg.

    S’il est vrai que nous vivons à l’ère de la « société de l’information », il faut se rendre à l’évidence que nous vivons aussi dans celle, plus sournoise, de la désinformation.

    Ahmed Bensaada

    Montréal, le 21 septembre 2011

    Cet article a également été publié sur le site Le Grand Soir du 22 septembre 2011.


    Références

    1. Phillip Knightley, « The disinformation campaign », The Guardian, 4 octobre 2001, http://www.guardian.co.uk/education/2001/oct/04/socialscienc...

    2. Ignacio Ramonet, « Télévision nécrophile », Le Monde diplomatique, mars 1990, http://www.monde-diplomatique.fr/1990/03/RAMONET/18658

    3. Serge Halimi et Dominique Vidal, « Chronique d’un génocide annoncé », Le Monde diplomatique, mars 2000, http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/kosovo/halimi

    4. Ahmed Bensaada, « Arabesque américaine : le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », Éditions Michel Brûlé, Montréal (2011).

    5. Christophe Ayad, « La révolution de la gifle », Libération, 11 juin 2011, http://www.liberation.fr/monde/01012342664-la-revolution-de-...

    6. The Telegraph, « “A Gay Girl in Damascus” : how the hoax unfolded », 13 juin 2011, http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/8...

    7. Céline Lussato, « Libye : Amnesty conteste le nombre de victimes et accuse les rebelles », Le Nouvel Observateur, 17 juin 2011, http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110617.OBS5...

    8. Ibid.

    9. Le Nouvel Observateur, « VIDEO. Le Tripoli merveilleux de l’Otan », 14 septembre 2011, http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110914.OBS0...




    Articles de Ahmed Bensaada publiés par Mondialisation.ca

     

     


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  • Pakistan et le réseau Haqqani: la dernière menace orchestrée par l’Amérique et la fin de l’Histoire

    source : 

    par Paul Craig Roberts


    Mondialisation.ca, Le 27 septembre 2011

    Avez-vous déjà entendu parler des Haqqanis ? Non, je ne le pense pas. Tout comme Al Qaïda dont personne n’avait entendu parler avant le 11 Septembre, le “réseau Haqqani” sort de sa boîte juste au bon moment pour justifier de la prochaine guerre des Etats-Unis: au Pakistan.

    La déclaration d’Obama qui a affirmé qu’il avait ordonné l’extermination du chef d’Al Qaïda Ben Laden a considérablement réduit la menace venant de cet homme de paille ayant si bien servi et pendant si longtemps. Une organisation terroriste qui laisse son chef désarmé et sans défense, comme un canard au milieu de l’étang, prêt pour l’assassinat en règle, n’est plus une organisation si formidable que cela. Il est temps de sortir du chapeau quelque chose de plus menaçant, quelque chose qui continuera de manière sûre la “guerre contre la terreur”.

    Maintenant, le pire ennemi de l’Amérique sont les Haqqanis. De plus, à l’encontre d’un Al Qaïda qui ne fut jamais lié à un pays à proprement parler, le réseau Haqqani, d’après l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major des armées états-unien, est un véritable “bras armé” du gouvernement pakistanais et de ses services de renseignement, l’ISI. Washington affirme que l’ISI a ordonné a son réseau Haqqani d’attaquer l’ambassade américaine à Kaboul en Afghanistan ce 13 Septembre dernier ainsi que la base militaire américaine de la province du Wadak.

    Le sénateur Lindsey Graham, membre du comité des forces armées et un des principaux va t’en guerre républicain a déclaré que “toutes les options étaient sur la table” et a assuré le Pentagone qu’il y avait un fort soutien bipartisan au congrès en faveur d’une attaque militaire américaine sur le Pakistan.

    Alors que Washington a tué beaucoup de civils pakistanais avec ses drones et a forcé l’armée pakistanaise à chasser Al Qaïda a travers presque tout le Pakistan, ce qui a produit quelques dizaines de milliers de Pakistanais qui ont dû quitter les zones de recherche, le sénateur Graham dit avoir quelque chose de plus conséquent en vue.

    Ainsi pense également le gouvernement pakistanais. Le premier ministre pakistanais Yousouf Raza Gilani a rappelé son ministre des affaires étrangères qui était en visite à Washington, pour une réunion d’urgence du gouvernement dont le sujet était l’évaluation d’une invasion américaine du Pakistan.

    De son côté, Washington rassemble des raisons supplémentaires à ajouter à la nouvelle menace venant des Haqqanis et pour justifier d’une guerre au Pakistan: le Pakistan a un arsenal nucléaire et est politiquement instable, ainsi les armes nucléaires pourraient tomber en de mauvaises mains, de plus les Etats-Unis ne peuvent pas gagner en Afghanistan tant qu’ils n’ont pas éliminé les sanctuaires terroristes au Pakistan, bla, bla, bla, bla…

    Washington a essayé de forcer le Pakistan à lancer une opération contre son propre peuple dans la province du nord du Waziristan. Le Pakistan a de très bonnes raisons de résister à cette demande. L’utilisation par Washington de la “nouvelle menace Haqqanis” comme un prétexte à l’invasion pourrait être la façon qu’à Washington de contrer la résistance du Pakistan à attaquer sa propre province du Waziristan, ou cela pourrait être, comme le disent quelques leaders pakistanais, et ce dont craint le gouvernement, un “drame” créé par Washington pour justifier d’un assaut sur un autre pays musulman.

    A travers toutes ces années de servitude comme marionnette américaine, le gouvernement pakistanais n’a fait qu’amener cette situation sur lui-même.Les Pakistanais ont laissé les Américains acheter le gouvernement pakistanais, entraîner et equiper son armée et laisser établir une vitrine de la CIA avec leur service de renseignement. Un gouvernement si dépendant de Washington ne peut pas dire grand chose lorsque Washington commence à violer sa souveraineté, à envoyer ses drones et ses forces spéciales pour tuer de soi-disant Al Qaïda, mais de manière générale, des femmes, des enfants et des fermiers. Incapable de maîtriser aprés une décennie un petit groupe de combattants Talibans en Afghanistan, Washington a transféré la responsabilité de son échec militaire sur le Pakistan, tout comme elle blâme la longue guerre d’Irak sur le soi-disant soutien de l’Iran à la résistance irakienne à l’occupation américaine.

    Quelques analystes très efficaces, que vous n’entendrez jamais dans les médias de masse, disent que le complexe militaro-industriel et de sécurité américain et leurs prostitués néoconservateurs sont en train d’orchestrer la 3ème guerre mondiale avant que la Russie et la Chine ne soient totalement préparés. Comme résultante de l’oppression communiste, un pourcentage non négligeble de la population russe se trouve dans l’orbite américaine. Les Russes font plus confiance à Washington qu’ils ne le font en Poutine; les Chinois sont trop occupés à gérer les périls de leur croissance économique très rapide pour préparer la guerre et ils sont loin derrière la menace.

    La guerre quoi qu’il en soit, est l’essence même des profits du complexe militaro-industriel et de sécurité et la guerre est la méthode choisie par les néoconservateurs pour arriver à leur but de l’hégémonie mondiale américaine.

    Le Pakistan a des frontières avec la Chine et des parties de l’ancien empire soviétique, dans lesquelles les Etats-Unis ont maintenant des bases militaires, sur les frontières russes. Une guerre états-unienne contre le Pakistan et son occupation a de grandes chances de réveiller les somnolents russes et chinois. Comme tous deux possèdent des missiles nucléaires intercontinentaux (ICBM), le résultat de la veûlerie du complexe militaro-industriel pour le profit pourrait bien être l’extinction de toute vie sur la planète.

    Les patriotes et les super-patriotes qui tombent toujours dans les pièges de des agendas du complexe militaro-industriel et de ses néoconservateurs agitant leurs drapeaux sont en train de surenchérir sur la possibilité de la “fin des temps”, qui est tant désirée par le ravissement évangéliste, leur permettant de flotter vers le paradis tandis que le reste d’entre nous mourra sur Terre.

    Ce n’est pas ce que le président Reagan avait espéré en œuvrant pour la fin de la guerre froide.


    Article original en anglais : Pakistan and "The Haqqani Network" : The Latest Orchestrated Threat to America and The End of History

    Traduction : Résistance 71

    Paul Craig Roberts est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Paul Craig Roberts publiés par Mondialisation.ca

     


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  • Un parlement juif européen avant la fin de l’année 27/09/2011

     

    source :http://www.alterinfo.net/notes/Un-parlement-juif-europeen-avant-la-fin-de-l-annee_b3307574.html

     

    L’Union juive européenne (European Jewish Union, EJU) a annoncé l’élection et l’établissement avant la fin de cette année d’un parlement juif de 120 membres, un organisme qui devrait servir à "rassembler et coordonner les voix des communautés juives à travers le continent européen’’.

    ’’Nombreux sont ceux qui dans le monde juif ont envisagé la création d’un parlement européen juif qui réunirait pensées, croyances et idées et représenterait et exprimerait les préoccupations des juifs d’Europe à l’égard des dirigeants européens et mondiaux,’’ explique l’EJU, un organisme voué au renforcement de la vie juive en Europe.

    L’idée de la création d’un parlement européen juif a été pour la première fois envisagée il ya plusieurs années par le président de l’Etat d’Israël, Shimon Peres.

    Le parlement juif européen permettrait de s’assurer que les intérêts des communautés juives de l’Est, d’Europe centrale et occidentale soient incluses et convenablement représentés dans cette nouvelle plateforme. Il permettrait de relever les défis et de présenter des réponses innovantes et pertinentes.

    Les Juifs résidant dans les pays de l’UE et les pays de la famille de l’EJU auront l’occasion d’être élus et d’élire le Parlement, indépendamment de leur affiliation politique, religieuse ou communautaire.

    Les 120 membres du parlement seront des représentants issus de tous les horizons : personnalités publiques, responsables laïcs, hommes politiques, artistes, écrivains, musiciens, animateurs et mentors religieux.

    Leur dénominateur commun sera leur identité juive et leur passion à faire avancer les intérêts juifs à l’échelon international.

    Le parlement aura son siège à Bruxelles où se tiendront régulièrement des assemblées générales ordinaires.

    La constitution du parlement sera préparée dans la première année par un comité constitutionnel qui sera mis en place immédiatement après les élections et sera composé de membres du parlement.

    Le projet de constitution sera soumis à débat, examen et au vote de l’assemblée générale.

    Les élections au parlement juif européen seront organisées via Internet, via le site de l’EJU pour permettre une totale transparence et accessibilité à chaque Juif en Europe.

    L’EJU invite ceux qui sont intéressés à devenir candidats ou à recommander des candidats à s’inscrire sur la page web des élections.

    L’inscription pour les élections a débuté le 15 août et les résultats seront annoncés en octobre.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Un-parlement-juif-europeen-avant-la-fin-de-l-annee-8275.html

     

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    Et pourquoi  pas un parlement  chrétien  et pourquoi pas un parlement musulman ?

    se sentent ils persécutés à nouveau pour créer une telle idiotie ?

    C'est encore une mesure pour mettre à l'index la particularité juive ?

    C'est la création d'un nouveau lobby juif ? Il y a poutant déjà l' AIPAC, le CRIF, SOS RACISM, l'UEFJ , le Betar (pourtant interdit même en israel, village de colons au moyen orient)

     

    nerv-yoko

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    Samaha : le bouclier antimissile en Turquie contre la Russie et l’Iran 27/09/2011

     

    source: http://www.alterinfo.net/notes/Samaha-le-bouclier-antimissile-en-Turquie-contre-la-Russie-et-l-Iran_b3307677.html 

     

    L’ancien ministre libanais Michel Samaha fait partie de ceux qui suspectent le rôle de la Turquie dans la région. Commentant les dernières positions turques, en l’occurrence la rupture des relations avec Israël et le déploiement du bouclier anti missile, il affirme pour notre site : « le bouclier anti missile est directement adressé contre l’Iran et la Russie. Quant à la dernière position turque contre Israël, elle vise à couvrir la position américaine stratégique ».

    Selon lui, toutes les informations que la Turquie fournissait à Israël d’une façon directe lui parviendront indirectement, via les Etats-Unis ou une partie tierce.
    Samaha soupçonne Erdogan de vouloir ressusciter le rôle impérial de la Turquie. « Mais la réalité empêchera son exécution », a-t-il rétorqué.

    D’après cet ancien dirigeant du parti des Phalanges-Kataëb et dont il s’est démarqué, les dernières positions d’Ankara, dont le déploiement du bouclier anti missile ont sabordé le credo du chef de la diplomatie turque Davutoğlu du « zéro problème » en politique étrangère. « La Turquie a maintenant des problèmes avec son entourage, en l’occurrence la Syrie, l’Irak, l’Iran et la Syrie au moins » estime-t-il.

    A la question de savoir si Ankara voulait créer une zone tampon à sa frontière avec la Syrie, cet ancien ministre de l’information répond : « ils ont essayé dans le passé de créer plusieurs régions tampons mais ils n’y sont pas parvenus. Il faut signaler que dans l’histoire moderne, l’armée syrienne n’a jamais déployé ses forces à la frontière avec la Turquie. Mais cette fois-ci la position fut prise : elle a imposé son contrôle dans la région allant de Jisr-é Choghour jusqu’à la frontière ».
    Samaha soutient que « le commandement de l’armée turque a pris la décision de ne pas obéir aux ordres d’Erdogan, et ne voulait pas paraitre hostile à l’armée syrienne, lorsque celle-ci entreprit sa démarche surprenante, parce qu’elle ne voudrait pas que se forme à la frontière du pays une région régie par l’extrémisme religieux, ethnique ou confessionnel et qui puisse s’étendre en profondeur à l’intérieur turc ».

    Et de poursuivre : « ils peuvent en revanche armer des bandes comme ils le font d’ailleurs, et leur créer des zones à la montagne de Zawiyé, en raison de sa topographie, mais elle ne sera certes pas infranchissable à l’armée si elle décide de les réprimer. Sachant que jusqu’à présent, celle-ci se contente de régler cette affaire autrement, car la région est formée de villages dont certains sont particulièrement extrémistes, alors que d’autres villages sont pris en otages par ces bandes ».

    Concernant la situation intérieure syrienne, Samaha n’a pas exclu qu’elle fasse l’objet d’opérations perpétrées par des services d’intelligence, comme les embuscades, les liquidations et les explosions: « avec la présence du général David Petraeus à la tête de la CIA, et vu que les évènements syriens sont commandités par la Chambre des opérations du Commandement central de l’armée américaine, en coordination avec certains responsables, à l’instar de Feltmann et de sa clique, et par leur chambre d’opération située au Qatar, et financé par lui, je ne serai pas étonné que des attentats spéciaux et secrets soient réalisés par les services de renseignements étrangers et arabes, en collaboration avec des hommes armés. Mais jusqu’à présent, une seule opération semble avoir été commise par ce genre de gens, celle de l’explosion du gazoduc. J’ai vu en Europe le rapport technique de cette opération, il confirme que l’explosion a été perpétrée par un groupe hautement perfectionnée, aussi bien en matière de savoir que d’exécution. C’est un travail de professionnel quoi ».

    Samaha évoque dans son entretien les tentatives de vouloir faire passer des armes à certaines parties syriennes à partir du Liban. « Imagine qu’ils ont capturé un membre des Forces libanaises, et je ne sais pas si les FL sont impliquées dans son affaire, pour avoir faisait passer des armes à la Syrie. Durant son interrogatoire, certaines personnalités ont interféré pour sa libération. On l’a alors relâché sous prétexte qu’il voulait faire passer des armes à Gaza, et non à la Syrie ».

    Interrogé sur l’éventualité que les États-Unis et leurs alliés attaquent la Syrie comme ils ont fait avec d’autres, Samaha a vivement mis en garde contre elle.

    « Le Hezbollah qui se trouvait dans une zone bien délimitée et à découvert a affronté le monde entier en 2006, pendant 33 jours et Israël n’a pas pu poursuivre sa guerre. La Syrie est un état, et personne ne sait ce quelle détient et comment elle va se défendre. S’ils commettent l’erreur de l’attaquer, ils le feront d’une façon traditionnelle, et via des procédés de renseignements, alors que la riposte syrienne ne sera pas traditionnelle, j’ignore sa nature. Je rappelle que le Hezbollah a fait e qu’il a fait grâce à ses capacités. Je ne pense pas que la Syrie est moins équipée que le Hezbollah », a-t-il signifié.
    Et d’ajouter : « j’ai entendu parler de réunions et d’entrainements qui ont lieu dernièrement en Russie et qui visent à entrainer des groupes militaires syriens sur de nouveaux types d’armements qui pourraient être balistiques ».

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=32136&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

     

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    Erdogan ne fait que des discours... sa position politique soit disant contre israel n'est finalement qu'un falsflag  pour détourner le regard ?

    restons sur nos gardes!

     

    nerv-yoko

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  • CRISE/Clinton demande aux Européens de poursuivre les réformes contre la crise

    Source: romandie.com

    Washington (awp/afp) - Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a appelé mardi les Européens à poursuivre les réformes contre la crise de la dette publique en zone euro, assurant qu'il n'y avait pas d'alternative à ces "décisions difficiles".


    "Nous invitons les pays à continuer les réformes qui amèneront un renouveau de la croissance et plus de compétitivité à l'avenir", a-t-elle déclaré après un entretien avec son homologue portugais Paulo Portas.


    Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, avait appelé samedi 24 septembre la zone euro à monter un "pare-feu" contre la crise de la dette, pour éviter sa contagion à d'autres pays.


    Mme Clinton, s'aventurant sur un terrain qu'elle aborde rarement, a jugé mardi que le Portugal était "sur la bonne voie". "D'autre pays et gouvernements continuent à travailler pour prendre cette voie", a-t-elle poursuivi. "Nous attendons des dirigeants Européens qu'ils continuent de faire en sorte que la réponse à la crise soit forte, souple, et surtout efficace".


    La secrétaire d'Etat a ajouté avoir "personnellement confiance" dans les Européens pour "prendre les décisions difficiles".


    Elle a aussi admis que les Etats-Unis "font face à beaucoup de ces mêmes défis".


    "Nous soutenons les efforts efficaces et de bons sens accomplis ici par le président Obama et en Europe par plusieurs dirigeants, a-t-elle conclu: "Nous voulons simplement qu'il soit clair que nous devrons continuer sur cette voie, il n'y a pas de raccourci".


    rp


    (AWP / 28.09.2011 06h21)

     

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    Curieuse petite phrase qui ne signifie rien diplomatiquement, mais qui semble être un message personnel d'un ordre quelconque pour bon entendeur...le champs libre peut être? pas d'intervention de la part du CFR , ou autre?

    Message pour l'intéressé(e) ... carte blanche ?

    bizarre en tous les cas que Mme Cinton parle économie!

     

    nerv-yoko


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