• L'entretien du président Ahmadinejad avec des journalistes danois

     

    Jeudi 17 Décembre 2009

     

    source: Alterinfo 

    "Q
    ue l'administration américaine corrige son attitude"
    , a déclaré mercredi le président Mahmoud Ahmadinejad, dans un entretien avec la chaîne 1 de la télévision danoise et le journal Politiken. "Là où il y a un problème, Washington y est. Alors que les Etats-Unis ont une aire géographique précise et déterminée, et ils doivent rester dans cette aire.", a rappelé le président Ahmadinejad en dénonçant l'ingérence américaine en Afghanistan et dans différents coins du monde. Il a aussi évoqué la situation ô combien déplorable de la population dans les pays sous les bottes des forces américaines et de l'Otan.



    Toujours d'après lui, la stratégie d'attaque contre l'Afghanistan et l'Irak n'était qu'une erreur. Selon le président iranien, la présence de l'Otan sur le sol afghan n'a nullement amélioré la situation de ce pays d'autant plus que la production de la drogue n'a fait qu'augmenter et le terrorisme y a gagné du terrain. "La situation en Afghanistan ne s'est non seulement améliorée mais au contraire elle n'a fait qu'empirer.", a déploré le président Ahmadinejad, pour qui l'Otan n'a pas une juste conception des problèmes de la région, ce qui l'a conduite à des décisions erronées en Afghanistan et qui est responsable du massacre des hommes innocents. "Les questions humanitaires n'ont pas d'issue militaire.", a renchéri le président. Quant à la Palestine, Ahmadinejad a tenu à rappeler les souffrances du peuple palestinien durant ces 60 ans. "Il est hors de question que la RII reconnaisse le régime occupant Qods", a-t-il martelé. Il faut permettre au peuple palestinien de décider lui-même de son sort, ce qui est le minimum des droits de l'homme, évoqué aussi dans la charte des Nations unies. La bombe A était un autre sujet de l'entretien du président avec les journalistes danois. "Les convictions de l'Iran lui interdisent l'arme atomique. C'est pour cette même raison qu'il prône le dénucléarisation du monde.", a souligné Ahmadinejad, avant de rappeler la vocation pacifique du programme nucléaire iranien.



    "La RII poursuit avec autorité et courage son programme nucléaire à des fins civiles.", a réitéré le président. Au terme de son entretien le président a évoqué les changements climatiques et les menaces qui pèsent sur l'environnement. Il a souligné qu'il fallait en premier lieu identifier les origines des pollutions, dont une grande partie découle de l'énergie fossile. "Ce qui exige une collaboration de la part de tous les pays pour élaborer un projet censé la remplacer par l'énergie propre.", a plaidé le président Ahmadinejad.



    http://french.irib

     

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    Il serait appréciable que les journaux et les déclarations américaines commme celles de Clinton cessent leur  propagande débile sur le nucléaire iranien qui est CIVIL !!

     

    Nervyoko

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  • Copenhague : quels sont les 3 milliards d’individus devant disparaître ?

     

    16 décembre 2009 - 13:54

    source: Solidarité & progres

    Déclarations d’Helga Zepp-LaRouche


    Copenhague : quels sont les 3 milliards d’individus devant disparaître ?
    16 décembre 2009 - 13:54


    16 décembre 2009 (Nouvelle Solidarité) - Nous publions ici le dernier tract distribués par nos militants danois, allemands, italiens et français à l’entrée du Sommet de Coepenhague sur le Climat. [*] Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page spécial « Annulons le Sommet de la dépopulation ».

    GENOCIDE !

    Quels sont les 3 milliards d’individus devant disparaître ?

    par Helga Zepp-LaRouche, présidente de l’Institut Schiller

    La politique du Prince Philip, qui souhaite, de son propre aveu, être réincarné en virus mortel afin de mieux contribuer à réduire la population mondiale de 80%, est pratiquement sur l’agenda à Copenhague. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) affirme dans son Rapport de 2009 sur l’état de la population mondiale, présenté lors d’une conférence à Copenhague le 18 novembre 2009, que le réchauffement planétaire ne peut être endigué que par une réduction massive de la population mondiale.

    Pendant la présentation de ce rapport se trouvait à la tribune Roger Martin, le directeur de l’Optimum Population Trust (OPT), une organisation qui avait commissionné une étude auprès de la London School of Economics qui affirme que le moyen le moins coûteux de résoudre le problème du réchauffement planétaire serait de réduire la population mondiale de 500 millions d’ici 2050. Comme diverses projections prévoient que la population totale devrait s’élever à plus de 9 milliards d’ici là, la proposition de réduire la population mondiale à seulement 6 milliards implique l’élimination de 3 milliards de personnes !

    Dans un communiqué de presse du 16 mars 2009, l’OPT écrivait même sous le titre « Earth Heading for 5 Billion Overpopulation ? » (« La Terre se dirige-t-elle vers une surpopulation de cinq milliards ? »), que « sur la base des données de l’empreinte écologique et des capacités biologiques qui sont disponibles depuis une décennie, l’OPT estime à cinq milliards la population que le monde peut soutenir actuellement. ». Dans une déclaration ultérieure, l’organisation britannique proposait que la réduction démographique figure en haut de l’agenda à Copenhague. Ces chiffres dépassent de quelques ordres de grandeur ceux que le Tribunal de Nuremberg eut à juger il y a 60 ans.

    La première semaine de la conférence a clairement montré que la politique de l’Empire britannique repose, aujourd’hui comme hier, sur le principe de « diviser pour régner ». La première cible est la Chine, notamment parce qu’elle assure le rôle de représentant des nations en développement. Des pressions sont exercées sur les Chinois aussi bien pour réduire leurs émissions de CO2 que pour procéder à une réforme monétaire qui va complètement à l’encontre des intérêts de la Chine.

    Deuxièmement, on tente de diviser l’unité du G77, en exploitant la situation désespérée dans laquelle se trouvent certains Etats-membres, en leur offrant des avantages financiers. Certains pays, par exemple ceux qui coopèrent avec la Chine, sont exposés à des représailles. En outre, on tente de semer la zizanie entre ce que l’on appelle les pays « pauvres » et les pays « émergents ».

    Les pressions exercées avant tout sur la Chine, l’Inde et les pays en voie de développement pour signer un accord contraigant sur les émissions de CO2, sont énormes. Le risque est réel que certains pays, confrontés à des conditions financières désespérées, disent « oui » aux accords, lorsqu’ils veulent dire « non ». La terrible vérité est que les nations qui décident de rompre avec le G77 consacrent leur propre destruction.

    Les habits neufs de l’empereur

    Ce n’est pas sans ironie que, ici même à Copenhague, la ville de ce merveilleux poète danois qu’était Hans Christian Andersen, les habits neufs du roi sont négociés, sous forme d’achat de droits d’émission. Tout d’abord, on doit dire que les sommes offertes, par exemple par l’Union européenne, sont ridicules, par rapport aux milliards de pertes que les pays en voie de développement essuieront s’ils sont privés de développement réel dans le cadre d’une dictature du climat, fondée sur une fraude scientifique. En outre, au vu de l’accroissement du nombre de faillites nationales au sein du système de la mondialisation, la capacité de l’Empire à honorer réellement les engagements pris est inexistante. C’est un évidence pour tous les enfants de Copenhague : l’empereur est nu !

    En effet, c’est la faillite irréversible du système financier qui explique pourquoi toutes sortes de créatures bizarres sortent actuellement des taillis et osent exposer leurs idées obscures. C’est ainsi que s’invite au débat précisément maintenant l’un des maîtres de la manipulation à l’aide de programmes informatiques biseautés, à savoir Dennis Meadows, le tristement célèbre co-auteur de Halte à la croissance !. Dans son étude pour le Club de Rome, Meadows a consciemment écarté le rôle de la créativité humaine dans la définition de nouvelles ressources. Avec son intoxication délibérée des gens, il est devenu l’un des pères spirituels du mouvement écologique. Et quelles sages paroles nous profère-t-il aujourd’hui ? Dans une interview avec le Spiegel du 9 décembre, Meadows dit que « nous devons apprendre à vivre une vie permettant l’épanouissement et le développement avec les émissions de CO2 de l’Afghanistan ». Et combien de gaz carbonique émettent les pipes à opium, M. Meadows ?

    Même des journaux comme le Financial Times ou le Financial Post du Canada annoncent la couleur avec des propositions de planning familial extrême, voire de politique de l’enfant unique à l’échelle mondiale. L’avenir serait un monde de vieillards ? Non, merci ! Mais c’est l’édition allemande du National Geographic qui nous offre la contribution la plus perverse, dans un article sur les Hadzabe de Tanzanie, qui vivent aujourd’hui encore comme à l’âge de pierre, de la chasse et la cueillette. Le problème du développement durable nous fait poser « une question aussi désillusionante qu’inévitable : pouvons-nous, devons-nous, apprendre des Hadzabe ? ». Nous propose-t-on de revenir à un potentiel démographique d’environ 10 millions d’individus ?

    Si cette conférence à Copenhague aura eu un mérite quelconque, le seul sera d’avoir exposé au public l’agenda génocidaire d’organisations comme l’OPT ou l’UNFPA. Cet agenda doit être rejeté avec la plus grande clarté.

    Face à la crise systémique de la mondialisation, qui s’aggrave de jour en jour, il y a un seul sujet de discussion raisonnable : comment réaliser le plus rapidement possible un nouvel ordre économique mondial. La seule proposition réaliste est celle faite par Lyndon LaRouche : que les quatre nations les plus puissantes du monde, la Russie, la Chine, l’Inde et les Etats-Unis dans la tradition de Franklin Roosevelt, remplacent le système monétaire actuel, qui est en faillite, par un système de crédit.

     Le dollar-crédit et l'Alliance des 4 puissances


    Il faut mettre à l’ordre du jour ce que Franklin Roosevelt entendait faire dans le cadre du système de Brettons Woods — mettre fin au colonialisme une fois pour toutes !


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    Grippe A : Sanofi rappelle 800 000 doses de vaccins pédiatriques aux USA

    Mercredi 16 décembre 2009         source: http://news.doctissimo.fr/grippe-a-sanofi-rappelle-800-nbsp-000-nbsp-doses-de-vaccins-pediatriques-aux-usa_article6282.html

    autres sources: http://www.viva.presse.fr/Sanofi-Pasteur-a-rappele-800-000_13114.html 

     

    Hier, le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a indiqué le retrait du marché de 800 000 doses de vaccins pédiatriques contre la grippe H1N1 fabriqués par le laboratoire Sanofi-Pasteur. Il s'agit de seringues pré-remplies destinées aux enfants de 6 mois à 3 ans.

    Lors d'un contrôle de routine, le laboratoire s'est aperçu que le vaccin avait perdu en efficacité, au total quatre lots sont concernés. "Il n'y a pas de problème de sécurité" a rassuré le CDC. Le vaccin est donc "sûr" mais moins efficace. Néanmoins, cette perte d'efficacité ne nécessite pas que les enfants soient de nouveau vaccinés, sauf dans le cas de la deuxième injection recommandée pour cette tranche d'âge, a précisé le CDC.

    L'enquête pour déterminer l'origine du problème est actuellement en cours. Au total, plus de 80 millions de doses de vaccins ont été distribuées dans le pays depuis le début de la campagne de vaccination contre la grippe A mi-octobre.


    Sarah Laîné

    Source :
    Non-Safety-Related Voluntary Recall of Certain Lots of Sanofi Pasteur H1N1 Pediatric, CDC - 15 décembre 2009
    PHOTO : SOLAL/SIPA
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    l'efficacite du  vaccin ne fait pas le moindre doute... il est inefficace et pourtant la Big pharma essaye de rassurer tout de même en disant "cette perte d'efficacité ne nécessite pas que les enfants soient de nouveau vaccinés,...". Ce qui est étrange c'est que les gouvernement qui ont passé la commande ne demande pas de remboursement ?

    La Big Pharma nous prend pour des cons , ça c'est une certitude ! 

     

    Nervyoko

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  • Pour moi, Copenhague est une fumisterie, un arrangement de lobbyistes bref une merde monumentale !

    Ce que l'on ne parle pas dans les journaux, les torchons c'est la dépopulation qu'ils préconisent !!!

    revoir l'article : Climat : Meadows annonce les objectifs, pas plus de 2 milliards d’humains



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  • Nos dirigeants mettent en scène une arnaque à Copenhague

     

    par Johann Hari

    source:

    Mondialisation.ca, Le 14 decembre 2009

     

    Aperçu des méthodes avec lesquels les pays riches coulent les négociations plus rapidement que ne fondent les glaces de l’Himalaya.

    Chaque délégué au Sommet de Copenhague est accueilli par le spectacle d’une grosse et fausse planète, dominant la place centrale de la ville. Ce globe tourbillonnant est couvert de logos d’entreprises - la marque Coca-Cola est apposée sur l’Afrique, tandis que Carlsberg semble s’être approprié l’Asie ; McDonald’s annonce juste au-dessus "I’m loving it !" en grandes lettres rouges. Cette mappemonde pleure « Bienvenue à Hopenhagen ! » (NdT : Hope, espoir en anglais). Elle caracole dans le ciel, maintenue par des explosions sans fin d’air chaud.

    Cette planète en plastique est le symbole parfait de ce sommet. On raconte à tout le monde qu’il s’agit d’une réunion d’urgence pour résoudre la crise climatique, mais ici - à l’intérieur du Bella Centre où se réunissent nos dirigeants, ce n’est qu’un méli-mélo corrompu de mots, crées afin de permettre aux pays de se soustraire au strict minimum nécessaire pour empêcher la dégradation de la biosphère.

    C’est renversant de voir comment les personnes venant de pays qui jouent leur survie dans ces délibérations se retrouvent en marge du sommet. Leah Wickham, une jeune femme de Fidji, s’est effondrée lors de la conférence en disant qu’elle verra son pays disparaître sous les flots si nous n’agissons pas maintenant. « Tous les espoirs de ma génération reposent sur Copenhague », a-t-elle plaidé. Des ONG chinoises et indiennes expliquent, un peu sonnées, comment la glace de l’Himalaya fond si rapidement qu’elle aura disparu d’ici 2035 – et donc que les grands fleuves d’Asie qui y trouvent leur source vont dépérir et disparaître. Ils fournissent de l’eau à un quart de l’humanité.

    Mohamed Nasheed, le président des îles Maldives qui sont en passe d’être englouties, dit simplement : « La dernière génération d’êtres humains est allée sur la Lune. Cette génération-ci doit décider si elle veut rester en vie sur la planète Terre. »

    Nous savons ce qui doit être fait si nous voulons nous donner une chance d’éviter la catastrophe. Nous avons besoin d’une réduction des émissions de carbone dans les pays riches de 40 pour cent par rapport à leur niveau de 1990 - d’ici à 2020. Nous pouvons marchander sur la façon d’y arriver, mais nous ne pouvons pas chicaner avec la physique atmosphérique sur l’objectif final : l’atmosphère terrestre impose cette limite à ce qu’elle peut absorber, et nous pouvons le respecter, sous peine de souffrir.

    Et pourtant, la première semaine de ce sommet est largement dominée par les représentants des pays riches. Ils tentent de ficeler l’accord avec des subterfuges comptables du plus pur style Enron qui donneront l’impression de réductions, sans conséquences réelles. Il est essentiel de comprendre les manigances de cette semaine afin de bien saisir la réalité de l’accord qui sera annoncé à grand tralala la semaine prochaine.

    L’astuce repose principalement sur une bizarrerie du système : un pays riche peut réduire ses émissions sans effectivement émettre moins de gaz à effet de serre. Comment est-ce possible ? Il peut tout simplement payer un pays pauvre pour émettre moins qu’il ne l’aurait fait autrement. En théorie, cela semble correct : nous avons tous la même atmosphère, donc pourquoi se soucier de savoir d’où viennent les réductions ?

    Toutefois, le fait que les réductions d’émissions puissent être vendues entre pays introduit une extrême complexité dans le système. Tout devient rapidement (et volontairement) tellement technique que personne ne peut plus suivre les négociations en cours- aucun citoyen concerné, aucun journaliste, et même les groupes environnementaux qui bûchent à temps plein sur le sujet ont du mal. Il est facile de voir si votre gouvernement construit de nouvelles centrales au charbon, des aéroports ou des autoroutes. Mais vous ne pouvez pas voir si les réductions qu’ils ont "acheté" à l’autre bout de la terre se réalisent vraiment - en particulier lorsqu’elles reposent sur des projections d’augmentations qui auraient en théorie eu lieu si votre gouvernement n’avait pas casqué.
    Une étude réalisée par l’Université de Stanford a montré que la plupart des projets qui sont financés au titre de ces « réductions » n’existent pas, ne fonctionnent pas ou auraient eu lieu de toute façon. Et pourtant, il ne s’agit pas là de simples amuse-gueule au menu de l’accord attendu : c’est le plat principal ! Par exemple, si l’on en croit les propositions des États-Unis, pays qui possède de loin le niveau le plus élevé d’émissions par habitant dans le monde, ils n’auront même pas à se donner la peine de réduire leurs émissions de gaz d’un seul tuyau d’échappement jusqu’en 2026, puisqu’ils financeront tout simplement ces projets-fantômes en contrepartie.

    Il y a pire encore. Ce système très complexe œuvrant dans le noir est un cadeau fait aux lobbyistes des grandes entreprises, qui peuvent exercer des pressions ou corrompre les gouvernements pour qu’ils truquent le système en leur faveur, plutôt qu’en celle de l’atmosphère. Cela vaut le coup de passer en revue certaines de ces escroqueries qui vident le système de toute signification. Elles peuvent sembler fastidieuses ou techniques - mais elles sont une question de vie ou de mort pour les pays comme celui de Leah.

    Astuce n°1 : l’air chaud. Les nations du monde se sont vues attribuer des permis d’émettre des gaz à effet de serre en 1990, lorsque l’Union soviétique était encore une grande puissance industrielle - de sorte qu’elle a reçu une dotation énorme. Mais l’année suivante, l’URSS s’est effondrée, et le niveau de sa production industrielle est tombé en chute libre – tout comme ses émissions de carbone. Ces gaz ne seront en définitive jamais émis. Mais la Russie et les pays d’Europe orientale les considèrent dans toutes les négociations comme « les leurs ». Maintenant, ils les vendent à des pays riches qui veulent acheter des « réductions ». Dans le système actuel, les États-Unis peuvent en acheter à la Roumanie et dire ensuite qu’ils ont réduit leurs émissions - même si elles ne sont rien d’autre qu’une fiction juridique.

    Nous ne parlons pas ici de petit changement climatique. Cet air chaud représente dix gigatonnes de CO2. Par comparaison, si les pays développés du monde entier réduisent leurs émissions de 40 pour cent d’ici 2020, cela ne fera que six gigatonnes en moins dans l’atmosphère.

    Astuce n°2 : la double comptabilité. Prenons un exemple pour mieux illustrer ce point. Si la Grande-Bretagne paie la Chine pour qu’elle renonce à une centrale au charbon et qu’elle construise un barrage hydro-électrique à la place, elle se met alors en poche cette réduction des émissions de carbone dans le cadre des réductions globales par pays. En retour, nous sommes même autorisés à conserver une centrale au charbon chez nous. Et dans le même temps, la Chine tient aussi compte de ce changement dans le cadre de ses réductions d’ensemble. Donc, une tonne de réduction d’émissions de carbone est comptée deux fois. Cela signifie que le système entier est truffé d’exagérations - et le chiffre des réductions globales est une arnaque.

    Astuce n°3 : les Forêts fictives - ou le processus que l’on surnomme de façon opaque le LULUCF (Land Use, Land-Use Change and Forestry : Utilisation des terres, changements d’affectation des terres et foresterie). Les forêts captent les gaz à effet de serre et les stockent hors de l’atmosphère ; aussi, de manière parfaitement judicieuse, les pays obtiennent-ils un crédit dans le cadre du nouveau système pour leur préservation. Il s’agit d’une mesure essentielle pour stopper le réchauffement planétaire. Mais les entreprises de l’exploitation forestière canadiennes, suédoises et finlandaises ont réussi à fait pression sur leurs gouvernements pour qu’ils insèrent une clause absurde dans les règles. Les nouvelles règles établissent que vous pouvez, au nom de la « gestion durable des forêts », couper presque tous les arbres – et ce, sans perdre de crédits. C’est kafkaïen : une forêt coupée n’augmente pas votre niveau officiel d’émissions ... même si elle augmente votre niveau réel d’émissions.

    Astuce n°4 : Choisir de faux points de départ. Toutes les recommandations scientifiques prennent 1990 comme point de référence du niveau dangereusement élevé dont nous devons partir. Alors, quand nous parlons d’une réduction de 40 pour cent, nous voulons dire 40 pour cent de moins qu’en 1990. Mais les Américains ont - dans un éclair de génie publicitaire - décidé de prendre 2005 comme leur niveau de référence. Tout le monde parle des niveaux de 1990, sauf eux. Alors, quand les Etats-Unis promettent une réduction de 17 pour cent par rapport au niveau de 2005, ils sont en fait en train de proposer une réduction de 4 pour cent par rapport au niveau de 1990 - beaucoup moins que les autres pays riches.

    Il existe des dizaines d’autres exemples de la sorte, mais vous et moi serions plongés dans le coma si je les répertoriais tous. Ce choix est délibéré. Ce système a été rendu volontairement incompréhensible parce que si nous, les citoyens ordinaires, le comprenions, nous en serions consternés. Si ces négociations étaient menées en toute bonne foi, ces échappatoires seraient balayées en quelques secondes. Et en plus, les pays riches refusent catégoriquement que ces maigres réductions soient juridiquement contraignantes. Vous pouvez les jeter à la poubelle en quittant le centre de conférence, et personne ne reviendra là-dessus. On nous arnaque sur la question la plus importante au monde, la stabilité de notre biosphère.

    Nos dirigeants ne nous donnent pas du Hopenhagen - ils nous donnent du Cokenhagen (NdT : Coke, Coca-Cola), une potion douceâtre composée d’additifs maladifs et qui ne nourrit même pas. Leur comportement ici indique qu’ils sont plus effrayés par les lobbyistes des entreprises qui financent leurs campagnes ou par la ligne négationniste dans leur propre pays, que par la montée des eaux et la chute des civilisations. Le strict minimum décrit comme certain par les scientifiques n’est même pas pris en compte.

    Mais il existe une raison pour laquelle je reste, malgré tout, plein d’un hardi espoir. Des milliers de citoyens ordinaires convergent actuellement vers cette ville et ils ne vont pas à se la laisser conter. Ils ne vont pas rester là à regarder passivement nos écosystèmes être vandalisés. Ils exigent que ce que la science pure et dure réclame : des réductions réelles et rapides, sous la contrainte d’un tribunal mondial de l’environnement qui punira toute nation qui nous met tous en danger. Ce mouvement ne va pas disparaître. Copenhague se révèle être une supercherie- mais il est possible que de cette épave émerge une demande plus forte pour une solution véritable.

    Si nous n’élevons pas très rapidement la température politique, la température physique va, elle, augmenter - et nous pouvons alors dire adieu à Leah, et au seul climat sûr que nous n’ayons jamais connu.



    Traduction par Morgane Iserte, révision Andrée Durand, dans le cadre du projet www.m-e-dium.net

    Articles de Johann Hari publiés par Mondialisation.ca


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