• Rapport de l'ONU sur Gaza: le juge Goldstone rejette les critiques israéliennes

    Jeudi 17 Septembre 2009 source Alterinfo

     

    Richard Goldstone, président d'une mission de l'ONU auteur d'un rapport accusant "Israël" de crimes de guerre à Gaza, a rejeté les sévères critiques israéliennes mettant en doute l'impartialité de l'enquête, et ce, dans une interview diffusée, ce jeudi, à la télévision publique israélienne. 


    "J'ai été totalement indépendant, personne ne m'a dicté le résultat qui est la conclusion d'enquêtes indépendantes effectuées par notre mission", a-t-il affirmé.

    Le juge Goldstone, a en outre, affirmé que le refus d'"Israël" de coopérer avec son équipe constituait son seul regret.

    Les responsables israéliens ont lancé une campagne internationale contre ce rapport. Ils craignent qu'à l'initiative de pays arabes, il soit soumis au Conseil de sécurité de l'ONU et que ce dernier décide de le transmettre au Tribunal pénal International (TPI) de La Haye.

    Dans ce cas, le TPI pourrait vouloir juger des dirigeants politiques ou des chefs militaires israéliens impliqués dans la guerre contre Gaza et émettre à cette fin des mandats d'arrêts internationaux.

    Dans un document de 574 pages publié mardi à New York, la mission d'enquête de l'ONU accuse les forces armées israéliennes "d'actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité".

    Du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, l'armée d'occupation israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza. Plus de 1.400 Palestiniens sont tombés en martyre, dont 60% des civils.


    http://www.almanar.com.lb


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  •  JEUDI Investigation de CANAL+ et Stéphane Malterre une manipulation de l'information debunké!


    en video !

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    Un Jeudi Noir de l'Information !

    Posté par Kyja le 10/09/2009

    En avril 2008, Canal+ diffusait un reportage de M. Stéphane Malterre dans le cadre de l'émission Jeudi Investigation, sur le thème Rumeur, intox : les nouvelles guerres de l’info. Nous avions alors publié cette réponse sur notre site : Quand un reportage sur la désinformation sombre dans… la désinformation !

    De même, comme nous le permet l’article de loi sur la liberté de la presse, nous avions envoyé, dans les délais impartis et en recommandé, un droit de réponse par rapport aux diffamations et contre-vérités sur notre mouvement et notre association développées dans ce reportage. La direction de Canal+ a ignoré notre démarche légitime, une attitude en contradiction avec le droit français. Malheureusement, nous avons très souvent été confrontés à pareil cas quels que soient les médias.

    Les mois suivant ce reportage, nous avons remarqué avec une certaine incrédulité que ce très mauvais travail était très régulièrement mentionné par des journalistes, qui l’utilisaient pour masquer leur paresse intellectuelle et cautionner leurs préjugés sur ce sujet ô combien difficile. C’est ainsi qu’un grand nombre de contre-vérités présentées dans ce film étaient répétées par les confrères de M. Malterre. Nous avons donc décidé de réaliser un documentaire en réponse à ce travail indigne, et nous venons tout juste de le finaliser

    Le film que nous vous proposons est une analyse et un décryptage du travail malhonnête de propagande et de diabolisation que Stéphane Malterre a réalisé avec un certain talent... Alors même qu'il s’apprête à récidiver !

     

    Selon la déclaration des devoirs et des droits des journalistes rédigée à Munich les 24 et 25 novembre 197, les devoirs essentiels du journaliste, dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements, sont :

    3) …ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents
    8) s’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement...
    9) ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste…
    6) rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte

    Par conséquent, nous demandons à l’équipe de Jeudi Investigation de respecter les devoirs essentiels des journalistes et de corriger au plus vite les erreurs, mensonges, manipulations, omissions, amalgames et contres vérités présentes dans le documentaire « Rumeurs, Intox, Les Nouvelles Guerres de l’Info » diffusé sur CANAL+ le 24 avril 2008.

    Nous attendons à présent des journalistes qu’ils visionnent et comparent notre documentaire avec celui de canal+ et qu’ils déterminent en toute objectivité lequel de ces deux documentaires manipule les gens.

    Nous attendons de ces journalistes qu’ils cessent d’utiliser les armes de la calomnie, du dénigrement ou de l’amalgame comme seul argumentation contre ceux qui mettent en avant les incohérences de la TO.

    Nous attendons d’eux qu’ils étudient enfin ces incohérences, coïncidences et autres points troublants de la thèse officielle sans parti pris, sans préjugé.

    Bref, nous attendons que les journalistes fassent tout simplement le travail que les citoyens sont en droit d’attendre d’eux.

    Par ailleurs, nous nous engageons à indiquer sur notre site toute erreur, fusse t-elle minime qui se trouverait dans notre documentaire et qu’un journaliste ou un citoyen nous indiquerait.
    Nous attendons évidemment qu’un tel travail de vérification se retrouve dans l’analyse du documentaire de canal+ ainsi que dans l’analyse des rapports officiels.

    Association ReOpen911
    www.ReOpen911.info


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    Les USA envahissent et occupent le Pakistan

     Les marines usaméricains

    Un point de vue pakistanais

    source : Alterinfo


    Nous le voyons se produire dans nos rues. Le cauchemar récurrent est aujourd'hui devenu une dure réalité pour le peuple du Pakistan. Après avoir suivi les horreurs des invasions et des occupations usaméricaines en Irak et chez notre voisin, l'Afghanistan pendant 8 ans, la « guerre contre le terrorisme » est finalement arrivée dans « Le Pays des Purs* ». Obama tient sa promesse de campagne au Pakistan. La brutale arrivée des marines US, des Hummers militaires US, des tueurs stipendiés de la société militaire privée Blackwater, les maisons barricadées pour le personnel US à Islamabad et la construction de la plus grande « ambassade » US du monde, terrorisent cette nation de 180 millions d'habitants. Le massacre et la destruction US de l'Irak et de l'Afghanistan voisin pendant les 8 dernières années leur ont donné un avant-goût ce qui peut arriver, à eux, à leurs familles et à leur pays

    AUTEUR: Talha MUJADDIDI طلحة مجددي
    Traduit par Isabelle Rousselot. Édité par Fausto Giudice
    Talha MUJADDIDI Mardi 15 Septembre 2009

    Le 21 septembre 2008, une bombe a explosé à l'hôtel Marriott à Islamabad, tuant un grand nombre de personnes et en blessant des centaines. Avant l’attentat, des marines US ont déchargé des caisses métalliquesl d'un camion, ont franchi la sécurité et les ont transportées au 4ème étage du bâtiment. Les responsables US refusent de coopérer avec le gouvernement qui tente d'enquêter sur leurs activités. Un an plus tard, ce sont les mêmes marines US qui mènent l'occupation du Pakistan.

     

    Jusqu'au débarquement des forces usaméricaines, le porte-parole US pour les Affaires étrangères a démenti que 1000 marines US étaient en route pour Islamabad. Les mille marines se trouvent désormais dans la capitale.. Certains d'entre eux doivent être en train de s’infiltrer tranquillement au Baloutchistan où la présence du Joint Special Operations Command (l'état-major conjoint des opérations spécial) a été signalée par des journalistes étrangers. Mais la majorité d'entre eux sont là pour défendre ce que sera la plus grande ambassade/forteresse usaméricaine du monde, pour l'instant en cours de construction, et pour servir de tête de pont à l'invasion et à l'occupation.

     Le coût pour le contribuable usaméricain

    L'ambassadrice usaméricaine au Pakistan, Anne W. Patterson

     

    Le coût total pour l'hébergement et le soutien général sur place des seuls marines sera de 112.5 million $. L'ambassadrice Anne W. Patterson, a indiqué que l'argent est réparti de la façon suivante : « 5 millions $ pour les quartiers des marines, 53,5 millions $ pour les infrastructures d'hébergement, 18 millions $ pour l'amélioration de la zone de bureaux des services généraux et 36 millions $ pour les quartiers de temporaire et les équipements collectifs. »



    Dans ses explications concernant l'expansion massive de l'ambassade usaméricaine, Patterson a mentionné le chiffre de 4 milliards de dollars :



    « L'expansion de l'ambassade, a -t-elle déclaré, reflète l'engagement à long terme que les USA ont l'intention de prendre au Pakistan. De plus, a t'-elle indiqué, quadrupler l'aide sociale, économique et militaire qui engagera 4 milliards $ par an pendant les 18 prochains mois, nécessite un accroissement du personnel. »



    L'ambassadrice Patterson n'a pas clarifié si les 4 milliards $ couvraient la construction qui fera de cette ambassade la plus grande du monde. Quand on replace cette construction dans le contexte et compte tenu du nouveau degré de l'occupation US au Pakistan, cela ressemble plus à une base militaire permanente, pas seulement pour le Pakistan mais aussi pour toute la région, qu'à une ambassade pour les opérations militaires courantes et secrètes.



    Des armes et des Hummers

    Des témoins et des journalistes informés ont signalé avoir observé depuis quelques semaines, du personnel usaméricain à Islamabad mais il se déplace maintenant librement à travers la capitale. La loi (section 144) stipule que des Pakistanais en possession d'armes à feu ne sont pas autorisés à les porter sur eux, dans Islamabad. Mais le personnel usaméricain montre aux Pakistanais qu'il est au-dessus de la loi en brandissant ouvertement ses armes. Il a également été confirmé que 3 000 Hummers militaires, verrouillés et chargés, attendent d’ être débarqués et déployés, à Port Qasim (Karachi). Pour des millions de Pakistanais l’évocation de ces Hummers rappelle des images de troupes usaméricaines, armées jusqu'aux dents, chargeant dans les rues des villes irakiennes, terrifiant et tuant souvent des civils sans défense.


    Blackwater et la CIA 

    Les Pakistanais étaient au courant qu'environ 300 "conseillers" militaires US logeaient à Tarbela. Mais la nouvelle de l'arrivée des célèbres mercenaires de Blackwater, en plus des mille marines US, concentre toute leur attention. Au Pakistan, la société Blackwater a remplacé son nom entaché par un nom plus parlant, "Xe Worldwide", nom derrière lequel ces tueurs à gage se cachent.



    La semaine dernière également, Creative Associates International Inc (CAII), une couverture de la CIA, opérait à Peshawar. Ils ont maintenant bouclé une route et ouvert boutique près des maisons de hauts responsables pakistanais à Islamabad, juste en face d'une école.

     Le Dr. Shireen Mazari


    Le Dr. Shireen M. Mazari est une chercheuse et commentatrice en Études Stratégiques et Sciences Politiques du Pakistan. Elle possède un doctorat de l'Université Colombia et était Directrice Générale de l'Institut d'Etudes Stratégiques à Islamabad, au Pakistan et est ancienne présidente du Département de la Défense et des Etudes Stratégiques à l'Université Quaid-i-Azam, à Islamabad. Elle est critique des relations que le gouvernement du Pakistan entretient avec les USA et l'Inde. Intervenant pour un parti politique de l'opposition (Tehreek-e-Insaaf), le Dr. Shireen Mazari parle de la récente arrivée des forces US au Pakistan : 



    "Vont-ils se joindre aux brigades d'assassins du Pentagone, qui pourraient élire domicile dans les maisons barricadées d'Islamabad et avec lesquels le présent commandant US en Afghanistan était directement associé ? Des employés des aéroports pakistanais ont parlé de leurs inquiétudes au sujet de vols charters qui transportent des Américains et dont l'entrée dans le pays n'est pas enregistrée, ni même les visas des membres de l'équipage des vols qui ne sont pas non plus vérifiés, ainsi il n'existe aucun registre du nombre exact d'Usaméricains qui entrent ou sortent du Pakistan. D'ailleurs, Craig Davis du CAII (CIA/Blackwater) qui a été expulsé, est maintenant revenu à Peshawar ! Et ne nous laissons pas avoir par l'argument comme quoi le nombre est le reflet de l'amitié car nous savons ce que le nombre signifiait pour les satellites soviétiques."

    Le Pearl Continental, un hôtel de luxe à Peshawar a été soufflé par une bombe le 9 juin 2009. Les USA attribuent d'habitude ce genre d’attentats aux terroristes musulmans. Les USA ont aussi, comme d'habitude, saboté les accords de paix entre le gouvernement pakistanais et divers groupes de résistance au Pakistan. Des attentats comme celui-ci permettent de justifier l'invasion et l'occupation actuelles par les USA.

    L'hôtel Pearl Continental à Peshawar a été bombardé le 9 juin 2009, ce qui n'a attiré que très peu d'attention de la part des médias dominants. Au moment de l'attentat, les médias pakistanais ont déclaré officiellement que l'hôtel était occupé par du personnel U.S. mais ils n'ont pas mentionné Blackwater. Cependant, le nom de Blackwater a commencé à apparaître suite à des rumeurs et des rapports officieux, après l’attentat à Peshawar.

    Ahmed Quraishi


    Le 5 août 2009, Ahmed Quraishi, analyste politique, chroniqueur et propriétaire indépendant d'un site Internet d'actualités, a rendu compte de l'introduction des marines U.S., de Blackwater, de la CIA et d'équipement militaire au Pakistan : 



    “Les Pakistanais se demandent : « Qui gouverne nos rues, le gouvernement pakistanais ou les Américains ? Et qui les a autorisés à venir ? »



    « Il y a trois semaines, un groupe de citoyens pakistanais de Peshawar, inquiets, a écrit au ministère fédéral de l’Intérieur au sujet des activités suspectes d'un groupe d'Américains fantomatiques dans une maison louée dans leur voisinage, le quartier chic de l'University Town à Peshawar. Une ONG se désignant sous le nom de Creative Associates International Inc. louait la maison”. Selon son site Internet, la CAII se décrit comme « une organisation privée non gouvernementale qui s'occupe des défis urgents auxquels se trouvent confrontées les sociétés d'aujourd'hui … Les objectifs de Creative sont d'offrir l'opportunité d'améliorer, de transformer et de renouveler… » La description n'a aucun sens. C'est plus ou moins une parfaite couverture pour le véritable travail de cette « ONG » US : l'espionnage…



    “A Peshawar, la CAII a ouvert un bureau pour travailler sur des projets dans les zones tribales proches. Il est intéressant de voir que tous ces projets sont liés au gouvernement US. Les autres projets de la CAII, à l'extérieur du Pakistan, sont aussi liés au gouvernement US. En résumé, cette ONG n'en est pas une. Elle est étroitement liée au gouvernement usaméricain. »



    Entre-temps, lorsqu'on l'a interrogée sur l'agrandissement de l'ambassade, l'ambassadrice U.S., Anne W. Patterson, a été « manifestement secouée » et a répondu : “Je suis sans voix. Pour espionner le Pakistan, nous n'avons pas besoin d'une grande ambassade.” Puis se ressaisissant rapidement, elle a ajouté :“ Et nous n'avons pas non plus besoin d'espionner.” Patterson a continué en disant que le Pakistan pourrait devenir une “station familiale” – on se demande ce que ça veut dire pour un bureaucrate colonial US.



    Au sujet de la couverture de la CIA pour les mercenaires de Blackwater, Ahmed précise :





    « À Peshawar, la CAII a indiqué aux autorités pakistanaise qu'elle avait besoin d'engager des gardes pour sa protection. Il s'est avéré que les gardes n'étaient autres que des tueurs à gage professionnels de Blackwater. Ils utilisaient la couverture de la CAII pour mener une série d'activités secrètes dans la province de la Frontière nord-ouest du Pakistan. La tristement célèbre société de sécurité privée Blackwater opère en tant que branche de l'armée US et de la CIA, s'occupant, dans des zones stratégiques éloignées, du sale boulot auquel le gouvernement US ne peut pas ouvertement s'associer. Blackwater n'est rien d'autre qu'une société de sécurité. C'est une armée mercenaire de plusieurs milliers de soldats.



    « Les responsables de la sécurité pakistanaise ont été alertés par des rapports qui indiquaient que Blackwater opérait depuis le bureau de la CAII sur Chinar Road, dans le quartier de l'University Town à Peshawar. La personne responsable du bureau, un Américain du nom de Craig Davis selon un article du journal Jang, un des plus grands quotidiens en langue urdu du Pakistan, a été arrêté et accusé d'établir des contacts avec « les ennemis du Pakistan » dans des régions attenantes à l'Afghanistan. Son visa a été annulé, le bureau fermé et d'après certaines informations, M. Davis aurait été expulsé aux USA.



    « On ne sait pas exactement quand M. Davis aurait été expulsé ni s'il y a eu d'autres membres du personnel expulsés en même temps que lui. Quand j'ai contacté l'ambassade US durant le week-end, la première réaction du porte-parole, Richard Snelsire a été la suivante : « Aucun employé de l'ambassade n'a été expulsé. »



    Souvenez-vous que Dr. Shireen Mazari qui est en position de savoir, a indiqué catégoriquement : « Craig Davis de la CAII qui a été expulsé, est maintenant revenu à Peshawar. »

    Offres d'emploi pour le Pakistan de l'ONG qui n'est pas une ONG


    Mais Ahmed Quraishi explique ainsi ce démenti de l’ambassade US :



    « Cette réponse défensive est similaire aux réactions causées par la culpabilité des employés de l'ambassade US à Bagdad et à Kaboul face à la présence de mercenaires travaillant pour l'armée US et la CIA. J'ai dit à M. Snelsire que ma question ne concernait pas un employé de l'ambassade ayant été expulsé. Il a déclaré qu'il avait entendu ces rapports et qu'il avait « vérifié »de son côté avec les employés de l'ambassade mais personne n'en avait entendu parler. « C'est sans fondement » (a-t-il dit). Alors je lui ai demandé : « Est-ce que Blackwater opère au Pakistan, à Peshawar ? » réponse : « Pas à ma connaissance ».



    « Admettons. Les ambassades US à Bagdad et à Kaboul n'ont jamais reconnu, non plus, aucune des opérations de Blackwater en Irak et en Afghanistan. Cela fait partie des conflits de bas niveau entre les diplomates du Département d'Etat des USA et ceux du Pentagone et de la CIA. Les gens des Affaires étrangères ont, selon certaines informations, indiqué clairement qu'ils ne reconnaîtraient pas, ni n'accepteraient des responsabilités pour les activités d’ opérations spéciales des agents opérant dans des pays amis, à l'insu de ces pays et en violation de leur souveraineté. Des rapports ont suggéré que parfois, même l'ambassadeur US n'était pas au courant des actions des mercenaires de son gouvernement dans un pays cible. »



    Finalement, Ahmed parle d'un diplomate US qui a rencontré secrètement un diplomate indien à l'intérieur du Pakistan, en sachant parfaitement que l'Inde est considérée comme un État ennemi du Pakistan :



    « En mai, une femme diplomate US fut surprise en train d'arranger une réunion discrète (lire « secrète») entre un diplomate indien de bas niveau et plusieurs responsables de haut niveau du gouvernement pakistanais. Une adresse à Islamabad (152 Margalla Road) fut identifiée comme le lieu où la réunion secrète aurait lieu. La diplomate usaméricaine en question savait qu'il n'y avait aucune chance pour que l'Indien rencontre les Pakistanais dans des circonstances habituelles. Il n'était pas non plus possible de le faire durant un événement de grande visibilité. Après l'incident, le ministère des Affaires étrangères du Pakistan publia un court communiqué avertissant tous les officiels du gouvernement de s'abstenir de tels contacts directs avec des diplomates étrangers dans des cadres officieux, sans en référer auparavant à leurs départements. »



    Des ONG qui ne sont pas des ONG



    De plus, de nombreuses ONG sponsorisées par les USA œuvrent à la production de bulletins d'information dans les médias dominants qui sont pro-Usaméricain. Pour ce faire, beaucoup d'analystes, de généraux à la retraite, d'hommes d'affaires, de journalistes et d'universitaires pakistanais sont recrutés. Comme Ahmed Quraishi l'a dit : « cette ONG n'est pas une ONG » ; par exemple des organisations non gouvernementales fonctionnent sous le contrôle et la direction des gouvernements qui les utilisent pour des opérations de couverture dans des pays étrangers et les financent discrètement.



    Conclusion

    Il est évident que le gouvernement actuel a donné tous les privilèges aux USA. Ils ne savent pas comment, ni ils ne veulent, contenir l’ingérence US dans les affaires pakistanaises. Pour le dire franchement, ils sont en train de céder la souveraineté du Pakistan à un pouvoir étranger.

    Dr. Shireen Mazari a déclaré : « Tout ce qui émane de l'ambassade US... est repris par la direction pakistanaise, terrifiée. » Les objectifs des USA sont clairs : une plus grande pénétration des USA entraînera la déstabilisation du Pakistan, qui mènera à la déstabilisation de toute la région.

    Ces installations militaires US renforcent également l’encerclement de Iran. Les partis d'opposition politique pakistanais gardent bouche close face à tous ces développements. La raison principale de leur silence est qu'ils sont aussi corrompus que le Parti du peuple Pakistanais (le PPP) au pouvoir.

    Aucun parti politique au Pakistan n'est d'humeur à résister à l'hégémonie des USA. L'armée pakistanaise ne montre plus aucun intérêt à s’ingérer directement dans les décisions politiques. Après les huit années désastreuses sous la dictature militaire de Musharraf, le peuple n'est lui non plus, pas prêt à ce que l'armée du Pakistan intervienne dans la vie politique du pays. Les terroristes du TTP (Tehreek-e-Taliban Pakistan), le Mouvement des talibans pakistanais, viennent, à peine, d'être maîtrisés. Aujourd'hui, des millions de Pakistanais sont terrifiés par leurs nouveaux et importuns invités venus d’Occident, les terroristes US. Il va maintenant nous falloir apprendre à supporter et survivre sous la colonisation croissante et de plus en plus dangereuse du Pakistan par les USA.



    * L'inventeur du mot PAKISTAN, Chowdhry Rehmat Ali, l'a ainsi expliqué : " 'Pakistan' est à la fois un mot persan et urdu. Il est composé des lettres prises des noms de nos terres - "indiennes" et "asiatiques" - , c'est-à-dire : Punjab, Afghania (Province de la Frontière nord-oues), Kashmir, Iran, Sindh (y compris Kachch et Kathiawar), Tukharistan, Afghanistan et BaluchistaN. Cela veut dire le pays des Paks - les spirituellement purs et propres. Il symbolise les croyances religieuses et les souches ethniques de notre peuple; et il représente les composants territoriaux de notre Patrie originelle. Il n'a pas d'autre origine ni d'autre signification; et il n'admet aucune autre interprétation." (NdE Tlaxcala)





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    Source : Pak Alert Press-The U.S. Invades and Occupies Pakistan 

    Article original publié le 30/8/2009

    Sur l’auteur

    Isabelle Rousselot et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, la traductrice, le réviseur et la source.

    URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=8648&lg=fr




     


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  • Selon l'ONU, Israël a violé le droit humanitaire international à Gaza

    source : lemonde.fr

    (nous le savions depuis longtemps, enfin un journal dit "classique" fait paraitre un billet qui met l'accent sur le viol quotidien d'Israel du droit humanitaire!eh bien il était temps ! presque une année de retard ...vive les médias des cons !)

    Selon un rapport de l'ONU, dévoilé mardi 15 septembre, l'Etat hébreu "ne s'est pas entouré des précautions nécessaires requises par le droit international pour limiter les pertes en vies humaines, les blessures occasionnées aux civils et les dommages matériels".

    Il cite "les tirs d'obus au phosphore blanc sur les installations de l'UNRWA" (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens), "la frappe intentionnelle sur l'hôpital Al-Qods à l'aide d'obus explosifs et au phosphore" et "l'attaque contre l'hôpital Al-Wafa" comme autant de "violations du droit humanitaire international".

    Ce rapport a été présenté à New York par le président de la mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU chargée d'enquêter sur les violations commises lors de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, Richard Goldstone.

    Israël a rejeté mardi ce rapport, qu'il considère "partial".(<== mort de rire !!!)

     

     

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    Selon l'ONU, Israël a commis des "crimes de guerre" 

    LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 15.09.09 | 17h07 • Mis à jour le 15.09.09 | 18h26

    source : lemonde.fr 

     

     

    L'ONU a dévoilé, mardi 15 septembre, un rapport accusant Israël d'avoir fait un usage disproportionné de la force et violé le droit humanitaire international lors de son offensive dans la bande de Gaza l'hiver dernier. L'Etat hébreu a aussitôt rejeté ce rapport, le jugeant "partial".

    "Des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité ont été commis par les forces armées israéliennes", a déclaré le juge Richard Goldstone, auteur du rapport de l'ONU. La mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qu'il préside avait été chargée, en avril, d'enquêter sur les possibles violations commises lors de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Selon les services d'urgences palestiniens, plus de 1 400 personnes avaient été tuées. Le bilan israélien parle de 300 civils et 9 000 combattants palestiniens tués.

    Le rapport accuse notamment Israël ne de pas s'être "entouré des précautions nécessaires requises par le droit international pour limiter les pertes en vies humaines, les blessures occasionnées aux civils et les dommages matériels". Il cite "les tirs d'obus au phosphore blanc sur les installations de l'Unrwa, la frappe intentionnelle sur l'hôpital Al-Qods à l'aide d'obus explosifs et au phosphore" et "l'attaque contre l'hôpital Al-Wafa" comme autant de "violations du droit humanitaire international".

    LES TIRS DE ROQUETTES ÉGALEMENT DES CRIMES DE GUERRE

    "Israël n'a pas jugé utile de coopérer avec la mission d'enquête de la commission Goldstone car son mandat était clairement partial et a ignoré les milliers d'attaques à la roquette du Hamas contre des populations civiles dans le sud d'Israël qui ont rendu nécessaire l'opération contre Gaza", a justifié le ministère des affaires étrangères israélien.

    Les autorités israéliennes accusent les enquêteurs d'avoir donné "une légitimité à l'organisation terroriste Hamas". "La stratégie du Hamas consistant à se servir de civils palestiniens comme bouclier pour lancer des attaques terroristes a été délibérément ignorée", poursuit le ministère des affaires étrangères. Le document précise pourtant que les tirs de roquettes sur des cibles non militaires en territoire israélien constituent également des crimes de guerre, voire des crimes contre l'humanité.

    Après avoir remis ce rapport, Richard Goldstone demande à Israël l'ouverture d'une enquête "indépendante et en conformité avec les critères internationaux" sur de possibles crimes commis par ses troupes. En cas de refus, les membres du Conseil de sécurité devront rendre compte de la situation à Gaza au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Les autorités israéliennes ont annoncé qu'elles étudieraient ce rapport, rappellant que l'armée avait ouvert des enquêtes "sur plus d'une centaine d'allégations".

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    je remet ici un petit article de mon ancien blog ~~

    http://nervyoko.blogvie.com/ban-ki-moon-denonce-israel/

     

    L
    e secrétaire général de l’ONU dénonce par les mots dans un message lu à l’occasion de l’ouverture à Genève d’une réunion de deux jours des Nations unies sur la Palestine, les entorses au droit international du premier ministre, Benjamin Netanyahu, après les nombreuses critiques groupées des puissances de ce monde.

    Faute de pouvoir lui forcer la main par des résolutions contraignantes ou des sanctions comme il est d’usage en pareil cas de refus flagrant d’obtempérer, l’ONU et les dirigeants occidentaux multiplient les critiques.

    Ainsi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exhorté hier le régime israélien à geler ses activités de colonisation dans les territoires palestiniens.

    Le secrétaire général de l’ONU a appelé le régime israélien à « remplir totalement ses obligations », notamment le « gel de la colonisation ».

    « Si Israël continue son activité de colonisation, ce ne sera pas seulement en infraction avec le droit international, mais aussi contre un fort consensus international », a-t-il ajouté.

    Pour Ban Ki-moon, les autorités israéliennes « doivent aussi mettre un terme aux actions unilatérales à Jérusalem, telles que les destructions de maisons ».

    Le régime israélien doit également « se plier à l’avis de la Cour internationale de justice, vieux de cinq ans », qui a jugé illégale la construction du mur de séparation avec les territoires palestiniens.

    Les entorses au droit international sériées par Ban Ki-moon sont déclinées comme autant de chefs d’inculpation contre le régime israélien.

    On peut cependant regretter que le premier responsable de la paix dans le monde n’ait pas jugé utile de convoquer le Conseil de sécurité pour statuer sur le cas du régime israélien qui semble faire l’unanimité ou à tout le moins appeler clairement à des sanctions. Pour nettement moins grave que cela, des pays ont été désignés à la vindicte mondiale.

    Le deux poids deux mesures du traitement onusien n’est pas nouveau. Que peuvent donc apporter de plus ces plaintes du secrétaire général de l’ONU alors que Benjamin Netanyahu n’a pas fait cas des appels des Etats-Unis, de la France, de l’Union européenne et de la Russie, au gel de la colonisation à l’est d’El Qhods occupé.

    Le président syrien, Bachar Al Assad, et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ont, de leur côté, souligné, hier à Alep (nord de la Syrie), qu’Israël devait avoir « une véritable volonté politique » pour parvenir à la paix au Proche-Orient. Une paix qui, d’après eux, doit être « basée sur les résolutions internationales et sur le retrait d’Israël des territoires arabes occupés, dont le Golan, jusqu’à la ligne du 4 juin 1967 ».

     


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  • Le Pentagone prévoit une suprématie militaire globale

     

    Les États-Unis et l’OTAN pourraient déployer des lance-missiles mobiles en Europe

    par Rick Rozoff


    Mondialisation.ca, Le 9 septembre 2009
    Stop Nato

    source : mondialisation.ca 

     

    Du 17 au 20 août avait lieu la conférence du U.S. Space and Missile Defense à Huntsville en Alabama, où est situé le quartier général de la Missile Defense Agency (MDA) du Pentagone.





    Parmi les 2 000 participants et plus se trouvaient le lieutenant général Patrick O'Reilly, nouveau directeur de la Missile Defense Agency, le général du Corps des Marines James Cartwright, vice-président de l’Instance collégiale des chefs d’état-major, le lieutenant-général Kevin Campbell, commandant du Space and Missile Defense Command/ Army Forces Strategic Command, et Charles Bolden Jr., administrateur de la NASA (National Aeronautics and Space Administration).



    Il y avait également 230 exposants, dont le principal fabricant d’armes du pays et des compagnies d’armement se spécialisant pour la plupart dans la fabrication de boucliers antimissiles planétaires et les projets de guerre spatiale. Par ailleurs, la présence du directeur de la NASA indique que la distinction entre les utilisations civile et militaire de l’espace disparait rapidement. Comme le rapportait l’agence de presse Bloomberg le 2e jour de l’année 2009, « le président élu Barack Obama abolira probablement les anciennes barrières entre les programmes spatiaux civil et militaire afin d’accélérer une mission vers la lune dans la perspective d’une nouvelle course à l’espace avec la Chine [et] l’équipe de transition d’Obama envisage une collaboration entre le département de la Défense et la National Aeronautics and Space Administration [...] [1] ». M. Bolden, le chef de la Nasa récemment en poste, est un général du Corps des Marines retraité.



    Un lance-missiles de 47 500 livres en route vers les bases de l’OTAN en Europe?



    Le 20 août, une dépêche de Reuters au sujet de la conférence de Huntsville indiquait que Greg Hyslop, vice-président directeur général de la division antimissile chez Boeing, avait annoncé à cette conférence que sa compagnie « [envisageait] l’utilisation d’un intercepteur de 47 500 livres pouvant au besoin être transporté à bord d’un avion-cargo C-17 jusqu’aux bases de l’OTAN, monté rapidement sur une remorque de 60 pieds et ramené au pays lorsque l’on juge que cela est sécuritaire. »



    Boeing a présenté une maquette d’un « missile d’interception [mobile] biétage conçu pour être déployé n’importe où dans le monde en 24 heures […] [2] »



    Le directeur de la compagnie a fait allusion au déploiement prévu d’un missile d'interception fixe basé au sol pour la Pologne comme étant risqué d’un point de vue politique : la majorité des Polonais s’y oppose, contrairement à leur gouvernement, et les fonctionnaires russes se sont fermement engagés à prendre des contre-mesures si les États-Unis vont de l’avant avec ce projet. Le reportage de Reuters cité plus haut appuie la proposition de missile intercepteur mobile en prétendant qu’il pourrait « atténuer les craintes russes relativement à d’éventuels sites de défense fixes contre les missiles en Europe. [3] »



    Ni Reuters ni les représentants de Boeing n’ont expliqué comment le fait de substituer un missile intercepteur mobile – pouvant « être déployé n’importe où dans le monde en 24 heures » – à dix missiles stationnés en Pologne en permanence, dans un lieu connu de la Russie, ne pourrait apaiser ses craintes concernant la neutralisation de ses capacités de dissuasion et de représailles advenant une première frappe des États-Unis et de l’OTAN.



    Plus tard dans la même journée, le premier vice-ministre aux Affaires étrangères de la République Tchèque, Tomas Pojar, a démontré que le subterfuge de Boeing était un mensonge en soulignant qu’un « éventuel bouclier antimissile mobile étatsunien ne menace pas les plans des États-Unis de construire une station radar en sol tchèque parce que le système sera une combinaison d’éléments mobiles et fixes [et que] le système dans son ensemble fonctionnera toujours sur la base d’éléments fixes et mobiles complémentaires (incluant de nombreux radars). Autrement, ce n’est pas possible [4]. »


    La défense antimissile : ruse et réalité



    Le déploiement de missiles intercepteurs et la construction d’installations radar complémentaires en Europe par les États-Unis et l’OTAN ne sont pas et ne pourraient pas être conçus pour protéger les États-Unis et l’Europe de l’Ouest de missiles balistiques intercontinentaux iraniens imaginaires et d’ogives nucléaires également inexistantes. Il s’agit d’un fait incontestable que même le vice-président de l’Instance collégiale des chefs d’état-major des États-Unis, le général James Cartwright, a été forcé de reconnaître à la conférence sur la défense spatiale et antimissile cette semaine.



    En ce qui concerne la capacité [des États-Unis] de contrer simultanément 15 missiles balistiques intercontinentaux à l’aide de 30 GBI [intercepteurs basés au sol] placés dans des puits de lancement à Fort Greely en Alaska et sur la base aérienne de Vandenberg en Californie », le général Cartwright a déclaré, dans un rare moment de candeur : « C’est vachement plus que ce qu’un État voyou pourrait lancer. [5] »



    L’actuelle U.S. Missile Defense Agency (MDA) est une prolongation de la Strategic Defense Initiative de 1983, introduite par l’administration de Ronald Reagan. Depuis 2002, l’organisation a succédé à la Ballistic Missile Defense Organization lancée en 1993. Les missiles intercepteurs et les composantes radars qui y sont rattachées et font partie d’un système planétaire de Guerre des étoiles sont destinés à être incorporés dans un projet d’une portée bien supérieure que ce que l’on reconnaît publiquement. Afin de le démontrer, le lieutenant général Patrick O'Reilly, directeur de la MDA, a abordé, lors de la conférence qui se tenait cette semaine en Alabama, l’une des facettes liées à l’espace dans les plans de son agence et a parlé de l’inauguration du Space Tracking and Surveillance System (STSS) (Système spatial de poursuite et de surveillance), lequel comprendra deux satellites de démonstration qui seront lancés le mois prochain [6].



    Par ailleurs, en ce qui a trait aux composantes basées au sol liées aux déploiements d’un bouclier antimissiles des États-Unis et de l’OTAN en Europe de l’Est, les plans relatifs à leur implantation n’ont jamais été désavoués par des fonctionnaires étatsuniens, ni par le président Barack Obama, ni par le secrétaire à la Défense Robert Gates, pas plus que par la secrétaire d’État Hillary Clinton. Les seules réserves exprimées par Washington sur le déploiement de missiles et de radars dangereusement près des frontières russes concernent la viabilité et le rapport coût-efficacité avérés de tels déploiements.



    Élargissement de l’envergure des projets de bouclier antimissiles des États-Unis et de l’OTAN



    Le 30 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense Alexander Vershbow a déclaré aux membres du Congrès : « Le site en Pologne et le radar en République Tchèque sont parmi les options considérées, avec d’autres options qui pourraient également être en mesure d’accomplir la mission. » Ce jour-là, l’Associated Press a écrit : « Vershbow a affirmé que le comité de révision de la défense antimissiles examinera un éventail d’options, mais ne tiendra pas compte de l’objection de la Russie [7]. »



    Les « autres options » ont toujours fait partie d’une entreprise élargie et non rétrécie : intégrer des sites de bouclier antimissiles étatsuniens dans un système continental avec l’OTAN.



    Il se pourrait que la récente recommandation d’un modèle de missile intercepteur mobile à déploiement rapide soit bien ce qui est prévu, à nouveau pour renforcer plutôt que supplanter les arrangements bilatéraux entre les États-Unis, la Pologne et la République Tchèque.



    Il y a presque 30 ans jour pour jour, Washington proposait pour la première fois une initiative de missile mobile qui, si elle avait été implantée, aurait pu constituer un des gestes les plus dangereux en 45 ans de guerre froide.


    MX : le premier projet de lance-missile mobile de Washington


    Annonçant une escalade qualitative des déploiements stratégiques, ouvrant la voie à des actions agressives additionnelles de la part de son successeur Ronald Reagan, le président étatsunien Jimmy Carter déclarait ceci dans un discours le 7 septembre 1979 :



    « Mon administration s’est lancée dans un programme visant à moderniser et améliorer la capacité de toute notre triade stratégique, de nos trois systèmes, à résister à toute attaque. Notre force de bombardiers sera renforcée par des missiles de croisière équipés d’ogives nucléaires. Notre force de sous-marins stratégiques sera modernisée grâce aux sous-marins et missiles Trident. Toutefois, en raison de la précision grandissante des systèmes stratégiques, les missiles balistiques intercontinentaux terrestres fixes ou ICBM situés dans des lanceurs en silo, comme notre Minuteman, deviennent vulnérables aux attaques. Un système ICBM mobile réduira grandement cette vulnérabilité. »



    Il faisait référence au système de missile MX et l’a décrit brièvement comme un système « consistant en 200 véhicules transporteurs ou lanceurs, tous capable d’effectuer des mouvements rapides sur une plateforme spéciale reliant approximativement 23 caisses horizontales ».



    L’ensemble du projet devait inclure une voie ferrée circulaire sur laquelle plus de 200 missiles alterneraient dans 4 600 caisses tout le long de la voie en Utah et au Nevada.



    Durant la période délicate et souvent instable de la guerre froide, la paix et la survie de la planète et de ses habitants dépendaient non seulement de la confiance mutuelle, mais aussi de la capacité des deux côtés – les États-Unis et l’Union Soviétique – à savoir ce que l’autre possédait et où cela se trouvait, particulièrement les lanceurs de missiles balistiques intercontinentaux équipés d’ogives nucléaires. L’aventurisme de Carter avec son système de missiles MX, s’il l’avait implanté, aurait pu mener le monde encore plus près de l’annihilation nucléaire qu’il ne l’avait été auparavant.



    Car bien que Carter et son éminence grise, l’impitoyable géopoliticien et russophobe maladif Zbigniew Brzezinski, aient employé l’artifice de la défense des États-Unis contre une présumée menace de première frappe soviétique, ils avaient en fait l’intention de confronter l’URSS avec presque 5000 nouveaux sites à cibler. Aujourd’hui, l’arsenal stratégique total de la Russie comporte exactement de 5000 sites.



    Les Négociations sur la limitation des armes stratégiques (SALT) de 1979 demandaient aux deux côtés de réduire le nombre de véhicules de livraison (silos d’ICBM, puits de missiles sous-marins et bombardiers stratégiques) à 2 250. Ce nombre est inférieur à la moitié des caisses de missiles qui auraient été construites dans le cadre du projet MX.



    Le système MX et les initiatives complémentaires d’armes nucléaires avec l’OTAN et l’Europe avaient pour objet d’accomplir un ou deux des objectifs suivants : être en mesure de gagner (peu importe ce peut signifier ce verbe dans le plus horrible des contextes) une guerre nucléaire et de forcer l’Union Soviétique à dépenser jusqu’à la faillite, un double objectif poursuivi avec encore plus d’assurance par le remplaçant de Carter, Ronald Reagan, et son Initiative de défense stratégique (Guerre des étoiles), un projet entamé en 1983. (Reagan allait transformer le projet MX en missile fixe Peacekeeper – que seule son administration pouvait nommer ainsi – chacun transportant 10 véhicules de rentrée armés d’ogives de 300 kilotonnes.)



    1979 : déploiements d’armes nucléaires de l’OTAN en Europe

    En octobre 1979, un mois après que Carter ait annoncé son engagement envers le programme de missile MX, l’OTAN a adopté une résolution recommandant la modernisation de ses forces nucléaires de théâtre à longue portée. 108 missiles Pershing II et 464 lance-missiles de croisière terrestres devaient être déployés en Europe de l’Ouest « [a]fin de rehausser la position de dissuasion de l’OTAN et de subvenir aux besoins d’une contingence où l’utilisation réelle des systèmes à capacité nucléaire de l’OTAN pourrait être nécessaire [8] ».



    L’implantation de 572 ogives nucléaires additionnelles en Europe était justifiée par la mise en place des premiers missiles à moyenne portée SS-20 par l’Union Soviétique. La dissolution unilatérale de cette nation 12 ans plus tard a démontré combien la menace d’attaques de missiles soviétiques était sérieuse en Europe. Elle l’était encore moins aux États-Unis.



    Une réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l’OTAN en décembre a permis de formaliser les plans et le Secrétaire général de l’organisation Joseph Luns a révélé que les missiles Pershing II et les missiles nucléaires de croisière seraient basés en République Fédérale d’Allemagne, en Italie, en Grande-Bretagne et possiblement en Belgique et au Pays-Bas.



    En juin de l’année 1980 le groupe des plans nucléaires de l'OTAN s’est réuni en Norvège et « [s]uivant un breffage par le secrétaire à la Défense des États-Unis [Harold Brown], les ministres ont discuté de politique stratégique et de planification concernant la stratégie centrale et les forces nucléaire de théâtre d’opérations en faveur de l’Alliance. Sur ce fond, les ministres ont constaté qu’il est toujours important d’améliorer l’efficacité du champs complet des forces de l’Alliance – c’est-à-dire la force conventionnelle, la force nucléaire de théâtre et la force nucléaire stratégique – et de maintenir le lien essentiel entre ces éléments de la triade de l’OTAN [9] ».



    L’un des buts premiers de la fondation de l’OTAN en avril 1949 – des mois avant que l’Union Soviétique teste sa première bombe atomique en août de la même année – était de permettre aux États-Unis de positionner certaines des armes nucléaires dont ils détenaient un monopole en Europe. Malgré la réduction draconienne de l’arsenal d’ogives nucléaires de Washington sur le vieux continent après la fin de la guerre froide, des armes nucléaires étatsuniennes s’y trouvent toujours, plusieurs centaines selon certaines estimations.



    La garantie suprême de l’OTAN : les forces nucléaires stratégiques.



    Le Concept Stratégique de l’OTAN, adopté en 1999 stipule que « La garantie suprême de la sécurité des Alliés est apportée par les forces nucléaires stratégiques de l'Alliance, en particulier celles des États-Unis […] Les forces nucléaires basées en Europe et destinées à l'OTAN constituent un lien politique et militaire essentiel entre les membres européens et les membres nord-américains de l'Alliance. C'est pourquoi celle-ci maintiendra des forces nucléaires adéquates en Europe ».



    L’ancienne secrétaire d’État des États-Unis, Madeleine Albright, est à la tête du groupe travaillant actuellement sur une nouvelle version du concept. À l’annonce du lancement de cette initiative, l’OTAN a réitéré que « [l]e concept stratégique, qui constitue l’énoncé officiel des objectifs de l’Alliance, donne, au plus haut niveau, des orientations sur les moyens politiques et militaires qui doivent permettre d’atteindre ces objectifs [10] ».



    Pendant la dernière décennie, lors de chaque sommet et de plusieurs réunions ministérielles et du Comité militaire, l’Alliance a réaffirmé son dévouement envers le déploiement et l’utilisation d’armes nucléaires en Europe.



    Le 31 juillet, on mentionnait dans Zaman, un des principaux journaux turcs, que « les règles de l’OTAN permettent l’utilisation d’armes nucléaires contre des cibles en Russie ou dans des pays du Moyen-Orient comme la Syrie ou l’Iran [...] [11] »



    L’an dernier, un reportage du magazine Time affirmait que « [l]es États-Unis conservent environ 350 bombes thermonucléaires dans 6 pays de l’OTAN. Dans 4 d’entre eux – Belgique, Allemagne, Italie et Pays-Bas – les armes sont stockées sur la base aérienne du pays hôte et sont surveillées par du personnel militaire étatsunien spécialisé [12]. »



    Comme Boeing a annoncé qu’elle est prête à aider à déplacer un lance-missiles mobile de près de 50 000 livres – pouvant être déployé à travers le monde en 24 heures – dans diverses bases de l’OTAN en Europe, il est important de rappeler que bon nombre d’entre elles abritent des ogives nucléaires.



    Les nouvelles bases de l’OTAN et du Pentagone en Europe : une menace pour la Russie



    Lorsque l’administration Bush a fait savoir qu’elle envisageait d’équiper les ICBM de têtes conventionnelles, les dirigeants militaires russes l’ont mis en garde contre les conséquences d’un tel geste. Un missile intercepteur qui approcherait les frontières de la Russie par accident ou intentionnellement aurait le même effet, qu’il soit lancé d’un site fixe en Pologne ou de pratiquement n’importe où en Europe au moyen d’un lance-missiles mobile, tel que proposé.



    Personne à Moscou ne pourrait se payer le luxe d’attendre de voir si un nuage en champignon se formerait au-dessus de la capitale russe. Les dirigeants politiques et militaires du pays feraient ce que leurs homologues de n’importe quel pays feraient, à coup sûr ceux des États-Unis : ils assumeraient le pire et réagiraient en conséquence, c’est-à-dire qu’ils répliqueraient avec leurs forces stratégiques.



    Il n’existe pas en soi de bases de l’OTAN, même si des bases dans plusieurs pays européens, de la Grande-Bretagne à la Turquie, ont été utilisées par le bloc depuis des décennies. De nos jours, pratiquement dans chaque coin de l’Europe, des bases militaires sont à la disposition de l’OTAN sur une base collective et des États-Unis sur une base individuelle. Depuis les dix dernières années, bon nombre de nouvelles bases sont disponibles en Europe de l’Est, particulièrement dans des pays qui, comme la Russie, longent la mer Baltique et la mer Noire.



    Les projets des États-Unis et de l’OTAN de bouclier antimissile en Europe, inextricablement liés à un réseau mondial de missiles intercepteurs et à la militarisation de l’espace, n’existent pas dans un vacuum stratégique.



    Garanties de vérification et limitation des armements : Les États-Unis laisseraient le START disparaître, les Russes craignent une première frappe nucléaire


    Cette année, l’Ouest a posé plusieurs gestes similaires visant à obtenir une suprématie militaire mondiale, y compris une suprématie nucléaire, particulièrement en raison de l’expiration le 5 décembre prochain du Traité sur la réduction des armements stratégiques (START I).



    Il y a deux ans Reuters rapportait qu’« un fonctionnaire étatsunien affirme que les États-Unis envisagent de laisser expirer en 2009 un traité modèle avec la Russie sur la réduction des armes nucléaires et à le remplacer par un accord moins formel éliminant les strictes modalités de vérification et les limitation des armements ».



    L’adjoint à la secrétaire d’État étatsunienne, Paula DeSutter, a soutenu que les principales clauses du traité « ne sont plus nécessaires. Nous ne croyons pas être dans un endroit où l’on a besoin de listes (d’armes) détaillées ainsi que de mesures de vérification [13] ».



    En décembre dernier un chroniqueur russe a fait le lien entre l’absence d’un accord pour remplacer le START et les plans de bouclier antimissiles de Washington. Il a prévenu que « l’absence d’un tel accord et le déploiement d’un système de défense antimissiles pourraient miner la parité stratégique entre la Fédération de Russie et les États-Unis. La supériorité considérable du potentiel ennemi au niveau du nombre d’ogives augmente grandement le risque d’une première frappe de neutralisation et les missiles qui résisteraient pourraient ne pas être suffisant pour pénétrer la défense antimissiles et infliger des dommages insoutenables à l’ennemi [14] ».



    En mars de cette année, le Council on Foreign Relations a fait une entrevue avec Pavel Felgenhauer, analyste russe de la défense, (qui a définitivement un penchant pour l’Ouest), dans laquelle il a affirmé : La Russie croit « que des missiles nucléaires seront déployés près de la Russie en Pologne, qu’ils posséderont également une capacité de première frappe et pourraient toucher Moscou avant qu’il ne puisse réagir. Donc, cela ne sera pas tellement vu en réalité comme une défense antimissiles, mais plutôt comme un déploiement de capacité de première frappe.



    « L’armée russe a dit à ses dirigeants politiques qu’en réalité ce projet de missiles n’est pas ce que les Étatsuniens disent qu’il est. Elle affirme que ces missiles auront des charges nucléaires, car elle ne croit pas qu’il existe des missiles de défense non nucléaire [15]. »



    Prompt Global Strike : des missiles pourraient frapper n’importe où sur la planète en 35 minutes.

    Le Prompt Global Strike (Frappe planétaire rapide), une initiative approuvée par le Congrès il y a deux ans, est un autre plan étatsunien pouvant bouleverser la parité militaire mondiale et mettre la paix mondiale davantage en danger. On le définit comme étant capable de « donner aux États-Unis la capacité de frapper pratiquement n’importe où sur la surface de la Terre en 60 minutes. »



    « Les experts préviennent que cela pourrait déclencher une nouvelle spirale de la course aux armements et [est] lourd de conséquences imprévisibles.



    Le geste des Étatsuniens est perçu comme une menace contre tous.



    « Ils peuvent prendre n’importe quel ennemi potentiel dans leur ligne de mire, y compris la Russie, et si des traités comme START 1 et d’autres ne sont pas prorogés, il ne restera plus de restrictions […] pour prévenir le développement de nouvelles armes mortelles menant toutes à une nouvelle ronde de la course aux armements [16] ».



    Il y a deux ans une source russe a lancé un autre avertissement concernant le Prompt Global Strike : « Une nouvelle stratégie étatsunienne en développement a suscité ce programme, une stratégie découlant de la création d’un potentiel de première frappe, impliquant des armes non nucléaires, n’importe où dans le monde en l’espace d’une heure.



    Deux projets doivent être réalisés dans le cadre de ce programme.



    « Le premier consiste à armer des missiles Trident basés en mer de charges conventionnelles, le deuxième porte sur la fabrication d’un nouveau missile de croisière basés en mer [17] ».

    Peu de temps après, dans un article intitulé « US plans new space weapons against China » (Les États-Unis envisagent de nouvelles armes spatiales contre la Chine), un grand journal britannique révélait que « le Congrès a alloué une somme de 150 millions de dollars au projet Falcon [de véhicule hypersonique] et au programme de frappe planétaire rapide auquel il est lié. Une source de l’industrie de la défense a affirmé qu’il était probable que des centaines de millions de dollars additionnels étaient dépensés dans le cadre de la guerre spatiale "à l’insu du public".



    La plateforme de "frappe planétaire" donnerait aux États-Unis la "présence militaire avancée dont ils ont besoin à travers le monde sans que des bases à l’extérieur du pays soient nécessaires".



    « Le Pentagone dépensent des milliards de dollars sur des nouveaux genres de guerre spatiales pour contrer le risque grandissant d’attaques de missiles provenant d’États voyous et des "tueur de satellites" de la Chine [18] ».



    Le programme Prompt Global Strike comprend deux armes principales, un missile de frappe conventionnel, ainsi qu’une arme supersonique perfectionnée, « un engin haute vitesse lancé par un missile et pouvant toucher des cibles n’importe où sur la planète en 35 minutes [19] ».



    Les Russes ont également sonné l’alarme, à peu près en même temps, et le mot clé de celle-ci est « orbital » : « Malgré la menace évidente qu’elles représentent pour la civilisation, les États-Unis pourraient acquérir des armes orbitales dans le cadre du plan Prompt Global Strike. Ils lui donneront la capacité d’effectuer une frappe conventionnelle pratiquement n’importe où dans le monde en une heure [20] ».



    Jusqu’à maintenant, cette année fut sinistre à bien d’autres égards lorsqu’il est question des plans de domination militaire mondiale incontestée du Pentagone.



    La Marine des États-Unis lance le Missile Defense Command, l’Armée de l’air consolide le Nuclear Global Strike Command, le Air Force Space Command constitue l’Unité de l’info-guerre, la ZDP augmente la capacité de faire la guerre au laser



    Le 30 avril la Marine étatsunienne a créé le Air and Missile Defense Command. Lors d’un discours à cette occasion au Naval Support Facility à Dahlgren en Virginie, l’amiral Robert F. Willard, commandant du U.S. Pacific Fleet, a affirmé : « Nous cherchons à mettre en service une capacité navale compétente autant en matière de défense antimissiles nationale aux États-Unis qu’en défense antimissiles régionale chez nos alliés et nos amis à l’étranger, ainsi qu’en défense de théâtre pour nos forces combattantes avancées. [21]



    Le système de combat Aegis ayant équipé les États-Unis et leurs alliés (à ce jour la Norvège, l’Espagne, le Japon et la Corée du Sud) de radar et de missiles intercepteurs basés en mer est administré par la Marine étatsunienne.



    Le 7 août, l’Armée de l’air étatsunienne a lancé le Global Strike Command, lequel combine tous les ICBM étatsuniens et les bombardiers à capacité nucléaire, comprenant des avions de guerre super discrets de nouvelle génération capables d’échapper au radar et de pénétrer l’espace de défense aérienne de pays ciblés pour effectuer des premières frappes dévastatrice.



    Onze jours plus tard, le 18 août, le U.S. Air Force Space Command « a mis sur pied une nouvelle unité […] afin de mieux organiser le potentiel spatiale et virtuel ».



    Pour illustrer à quelles fins l’espace et le cyberespace serviront dans les futurs plans sur la façon de faire la guerre, le plus haut officier du Space Command, le général C. Robert Kehler, a dit de son commandement qu’il « s’engage à organiser et équiper la 24e Force aérienne pour qu’elle soit la première à se dédier au soutien des commandants combattants [22]. »



    Le Space and Missile Defense Command de l’Armée étatsunienne a donné de l’élan à ses activités au High Energy Laser Systems Test Facility du White Sands Missile Range au Nouveau-Mexique. Le 10 août, le Missile Defense Agency du Pentagone a employé un avion de passagers Boeing 747 modifié pour le test le plus perfectionné de son système de défense antimissiles au laser aéroporté effectué jusqu’ici. La Missile Defense Agency a annoncé qu’elle envisage d’utiliser l’arme la prochaine fois contre des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) pendant leur phase de rehaussement.



    MEADS : l’OTAN et le Pentagone couvriront l’Europe d’un bouclier antimissiles à couches multiples



    Retournons à l’Europe et à la soi-disant défense antimissiles. L’administration Obama a réclamé pour l’an prochain presque 600 millions de dollars en financement pour le Medium Extended Air Defense System (MEADS) et « le Congrès est sur la bonne voie pour accéder à la demande de l’administration [23] ». MEADS est un programme conjoint de missiles intercepteurs de théâtre entre les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et l’OTAN visant à améliorer les systèmes Patriot et Nike Hercules existants en Europe et gérés par l’OTAN. « Il offrira des capacités supérieures à tout autre système de défense antimissiles terrestre ou aérien et sera facilement déployé dans un théâtre d’opérations [24]. »



    « Les États-Unis fournissent 58 pour cent du financement, l’Allemagne 25 pour cent et l’Italie et d’autres membres de l’OTAN 17 pour cent. MEADS est conçu pour défendre l’espace aérien des missiles balistiques, des missiles de croisière et des avions [25]. »



    MEADS sera composé des éléments suivants :




    Radar en bande X.



    •un radar sophistiqué en bande X;

    •une surveillance par radar de 360 degrés;

    •un centre d’opérations tactique;

    •des lanceurs; et

    •l’intercepteur Patriot de la prochaine génération [26].



    La nouvelle version du Patriot est le nouvel intercepteur « hit-to-kill » (frapper pour tuer) PAC-3 Missile Segment Enhancement de Lockheed Martin, dont la portée et l’exactitude dépassent celles du PAC-3 standard, lequel couvre sept fois la zone couverte par le Patriot original et possède une distance de frappe deux fois plus élevée.



    "MEADS International, la coentreprise qui a obtenu le contrat, a annoncé le 5 août que les revues critiques de conception au niveau des composantes étaient terminées et que l’entreprise allait commencer les revues du système.



    « Si toutefois les États-Unis vont de l’avant avec les systèmes destinés à la République Tchèque et à la Pologne, il est raisonnable de demander aux Allemands et aux Italiens d’appuyer la mise en service des défenses antimissiles longue portée aux États-Unis et en Europe. […] MEADS fournira un missile transportable et une capacité de défense aérienne. Cela signifie que le système pourra accompagner des forces expéditionnaires terrestres, où qu’elles soient, et les protéger contre des attaques aériennes et des missiles. MEADS sera donc un élément critique de la capacité de projection de force de l’alliance.


    « Le MEADS est interopérable avec les autres systèmes de défense. Ce n’est pas un système indépendant. Il peut être associé à d’autres systèmes de défense antimissiles, dont le système Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) et système de défense antimissiles basé en mer Aegis […] Comme c’est le cas pour les systèmes de défense à plus longue portée qui devraient être mis en service en République Tchèque et en Pologne, MEADS pourrait être en mesure de contribuer matériellement au système Active Layered Theater Ballistic Missile Defense que les planificateurs de l’OTAN sont en train de concevoir [27]. »



    Tout espoir voulant qu’un nouvel ordre post-guerre froide, un nouveau siècle ou une nouvelle administration étatsunienne annoncerait la venue d’un monde plus pacifique et moins dangereux est gravement contesté.


    Article original en anglais : Pentagon Plans For Global Military Supremacy, U.S., NATO Could Deploy Mobile Missiles Launchers To Europe, publié le 22 août 2009.

    Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.



    Notes



    1) Bloomberg News, 2 janvier 2009

    2) Reuters, 20 août 2009

    3) Ibid

    4) Czech News Agency, 20 août 2009

    5) Reuters, 20 août 2009

    6) Aviation Week, 20 août 2009

    7) Associated Press, 30 juillet 2009

    8) Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 457,

    No. 1, 78-87 (1981)

    9) NATO Nuclear Planning Group, 3-4 juin 1980

    10) Organisation du Trait de l'Atlantique Nord, 8 juillet 2009

    11) Zaman, 31 juillet 2009

    12) Time, 19 juin 2008

    13) Reuters, 23 mai 2007

    14) Russian Information Agency Novosti, 12 décembre 2008

    15) Council on Foreign Relations, 18 mars 2009

    16) Voice of Russia, 12 septembre 2007

    17) Voice of Russia, 7 août 2007

    18) Daily Telegraph, 14 novembre 2007

    19) Washington Times, 27 novembre 2009

    20) Russian Information Agency Novosti, 20 novembre 2007

    21) United States Navy, 30 avril 2009

    22) U.S. Department of Defense, American Forces Press Service, 19 août 2009

    23) Heritage Foundation, 17 août 2009

    24) Wikipedia

    25) Aviation Week, 20 août 2009

    26) Heritage Foundation, 17 août 2009

    27) Ibid




    Rick Rozoff est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Rick Rozoff publiés par Mondialisation.ca


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