•  Dumas/Vergès : « LA France a crée l’anarchie en Côte d’ivoire et en Lybie »

     

     source: http://www.alterinfo.net/Dumas-Verges-LA-France-a-cree-l-anarchie-en-Cote-d-ivoire-et-en-Lybie_a64466.html

    N
    ouvelles de France a rencontré Roland Dumas, ancien Président du Conseil constitutionnel et ancien ministre des Affaires étrangères ainsi que l’avocat Jacques Vergès. Ils viennent de déposer une plainte contre l’armée française pour tentative d’assassinat sur la personne de Laurent Gbagbo.





    Pourquoi accusez-vous l’armée française de tentative d’assassinat de l’ancien Président ivoirien ?



    Roland Dumas (R.D.) : nous avons déjà déposé une plainte à Paris contre l’armée française pour tentative d’assassinat. c’est une plainte qui vise l’armée française parce que, nous en avons eu confirmation par m. Gbagbo mais nous le savions, c’est quand même l’armée française qui a fait le coup. il nous a expliqué comment il a échappé par hasard au bombardement. sa chambre ou il couchait d’ordinaire a été bombardée. Des chars ont été transportés par transall de France. La légion étrangère, le fleuron de l’armée française a ouvert la porte aux partisans de Ouattara. nous sommes des vieux de la veille, ce n’est pas à nous que l’on va faire avaler le discours officiel.



    Croyez-vous que la vie de Gbagbo ait été en danger ?



    R.D. : s’il avait couché là où il couchait d’habitude il ne serait plus là. Je vais même plus loin. Pour la première fois. nous avons été dans le nord du pays là où il est enfermé, dans la brousse. il vit là dans cette maison avec son médecin. il n’est pas autorisé à sortir, il est obligé de faire des marches entre la chambre et le salon. il est affaibli physiquement mais tout à fait disponible intellectuellement.



    Sera-t-il traduit devant la Cour pénale internationale ?



    R.D. : c’est une tentative que nous avons descellé et que nous allons déjouer. Quel est le but de cette opération ? C’est d’extraire Gbagbo de son pays et de son peuple pour le transférer dans un endroit qui sera un mouroir. Gbagbo reste populaire dans son pays. La presse local titre encore « ne l’oublions pas ». Gbagbo a pour lui l’appui du peuple. Donc Ouattara, qui n’est pas tombé de la dernière pluie, veut le traduire devant la cour pénale internationale et le couper de ses racines. Or moi je suis inquiet et je ne sais pas si Jacques Vergès partage mon opinion. il y a un déploiement intensif et fort de troupes là où habite Gbagbo. Vous avez cent personnes armées jusqu’aux dents. Les uns ont une casquette de l’onu mais ils ont le visage noir comme les autres. Ce sont des ivoiriens baptisés de l’onu parce qu’on leur a donné un casque bleu mais ce sont les mêmes.



    Pensez-vous qu’il pourrait arriver quelque chose à Gbagbo ?



    R.D. : Je ne pense rien mais je peux imaginer qu’on ne sait jamais, un jour où il voulait prendre l’air, on le trouve qui se promenait, il s’évaderait et on lui a tiré dessus. Je n’en sais rien mais ce n’est pas une hypothèse que l’on peut exclure et je tiens à le dire aujourd’hui de façon à ce que si cela se produisait, on sache au moins que quelqu’un l’a dit.



    N’avez-vous pas confiance dans les forces de monsieur Ouattara ?



    R.D. : non je n’ai pas confiance du tout.



    Auriez-vous confiance devant la Cour pénale internationale ?



    R.D. : si nous devons y aller, nous irons mais nous n’iront pas comme on va à Canossa. Savez-vous ce qu’est devenu monsieur Mladic arrêté il y a quelque mois ? Savez-vous comment est mort l’ancien Président de la Yougoslavie ? On a dit qu’il est mort de crise cardiaque, d’épuisement, mais en réalité nous ne le saurons jamais.



    Jacques Vergès (J.V.) : en 1945 quand la France a été libérée, le général de Gaulle a fait faire le procès des dignitaires de Vichy à Paris. Il estimait que le peuple français était majeur. il n’a pas demandé qu’ils soient jugés par l’onu. En ce qui concerne les dirigeants nazis, le procès a eu lieu à Nuremberg en Allemagne et les avocats étaient allemands. Là, le mépris à l’endroit du peuple ivoirien est clairement affiché. Le peuple ivoirien est-il un peuple infantile ? D’autre part si le procès à lieu devant la cour pénale internationale, il faut que les autorités actuelles sachent que nous avons déjà saisi la justice française pour des crimes contre l’humanité commis par les forces de monsieur Ouattara : 700 personnes tuées à la machette, hommes, femmes et enfants. Alors si la Cour pénale internationale doit être compétente, il faut que Monsieur Ouattara accompagne Monsieur Gbagbo à La Haye et partage la même cellule.



    R.D. : ce serait une hypothèse intéressante.



    J.V. : On a peur de l’opinion en côte d’ivoire, on a peur du peuple ivoirien. D’ailleurs, juridiquement, traduire monsieur Gbagbo devant la cour pénale internationale pose des problèmes car ce pays n’a pas ratifié le traité de Rome. En 2002, l’armée française avait subi des pertes dans un aérodrome du fait de tirs provenant des forces de Laurent Gbagbo.



    R.D. : C’est une histoire qui remonte très loin et vous avez raison de rappeler cet incident parce que cet évènement sanglant de l’époque montre que cette affaire part de loin.



    Qu’est-ce qui vous motive à défendre Gbagbo ?



    R.D. : Je le fais pour la justice. Toute ma vie j’ai lutté contre l’injustice. Les deux grands événements de ma vie ont été la résistance et la Guerre d’Algérie. Dans les deux cas je me suis retrouvé minoritaire au départ et majoritaire à l’arrivée, nous le serons peut-être lorsque les gens commenceront à ouvrir les yeux. Deuxièmement, Gbagbo je le connais depuis longtemps, c’est quelqu’un qui appartenait à l’internationale socialiste. On peut penser ce qu’on veut mais au moins on peut avoir un réflexe de solidarité. En tant que socialiste, c’est quelque chose qui compte. Tous les chefs d’Etat d’Afrique qui ont chuté dernièrement appartenaient à l’internationale socialiste.



    R.D. : Oui plus ou moins. au Ps vous avez des individualités qui ont réagi comme nous. La grosse majorité des socialistes sont des moutons qui suivent le gros de la troupe mais j’ai connu ça au moment de la Guerre d’Algérie.



    J.V. : en ce qui me concerne je suis contre le colonialisme et je suis contre cette prétention des uns à penser qu’ils sont supérieurs aux autres. La côte d’ivoire est un pays indépendant depuis de Gaulle et prospère. Il y a un contentieux électoral. Qu’est-ce qui donne le droit à monsieur Sarkozy d’intervenir dans ce contentieux électoral. Est-ce qu’il admettrait que demain un chef d’Etat africain, monsieur Zuma d’Afrique du sud lui dise : «Cette histoire de commission à Karachi est bizarre, il faudrait que l’enquête ait lieu plus vite.» monsieur Sarkozy dirait : «occupez-vous de vos oignons.» Est-ce que la France est en état de donner des leçons de morale au monde entier quand on voit que les scandales prospèrent chaque jour. Des Français sont morts à Karachi pour des trafics des dirigeants Français. Des Français meurent en Afghanistan. Ils tombent par la folie de monsieur Sarkozy et non pas pour la France. En Libye on est allé chercher querelle à monsieur Kadhafi. On l’a reçu d’abord à Paris car on comptait qu’il achète des rafales et ceci et cela, sans doute n’en a-t-il pas acheté assez. On a monté une opération contre lui. On a dit :«c’est le Printemps arabe». En réalité, c’est une guerre civile que nous avons inauguré en Libye.

    On nous dit que l’on va créer un Etat démocratique. Aujourd’hui le gouverneur de tripoli est un islamiste. c’est l’anarchie en côte d’ivoire et c’est l’anarchie en Libye. Vous avez un petit chef de guerre à tripoli à qui le gouvernement demande de rendre ses armes et qui a répondu : «on ne me parle pas sur ce ton là». Nous avons créé l’anarchie. Nous avons menée une politique folle et criminelle. Quant aux promesses de pétrole, si demain les américains ou les chinois arrivent avec leurs paquets de dollars, les Libyens diront à Sarkozy : « va te faire voir ! ». Et puis quoi, on fait la guerre pour le pétrole maintenant ? Autant le dire franchement alors.



    C’est un peu délicat, vous avez été ministre des Affaires étrangères Monsieur Dumas, vous le savez bien.



    R.D. : comme vous dîtes…Vous êtes d’ailleurs mandatés par Kadhafi…



    J.V. : nous sommes mandatés par Kadhafi, par son fils seïf al islam et par le général senoussi.



    R.D. : on ne l’a toujours pas trouvé et il se bat.



    Pensez-vous que la cause de Monsieur Kadhafi soit juste ?



    R.D. : il a le droit stricto sensu pour lui. La Libye est un pays indépendant, reconnu internationalement. Il a été reçu en grande pompe par la France avec tous les honneurs dus à un chef d’Etat. On ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé entre cette politique d’ouverture et la politique de guerre d’aujourd’hui.



    J.V. : on se pose la question : est-ce que d’une part c’est pour le pétrole et est-ce que d’autre part ce n’est pas pour nous faire oublier la corruption qui existe actuellement ?



    Quand vous pensez que le directeur de cabinet du Premier ministre de l’époque a été mis en garde à vue pour des rétro-commissions qui ont causé la mort de nos compatriotes. Heureusement le peuple français n’est pas dupe.



    Il n’a cependant pas l’air très favorable à Kadhafi…



    R.D. : Oui parce que c’est un effet de propagande.



    J.V. : Le but était de modifier les sondages mais cela n’empêche pas les Libyens de se battre entre eux. Regardez d’ailleurs ce qui se passe en Afghanistan ou en Irak. En Libye le gouvernement est dirigé par des anciens ministres de Kadhafi qu’on a baptisé tout d’un coup démocrates et qui sont doublés par des islamistes.



    R.D. : ce qui m’inquiète est la phrase de Sarkozy en Libye par laquelle il a dédié son discours aux combattants de la Syrie. Qu’est-ce que cela veut dire ? Va-t-on embraser tout le Proche-orient ?



    Klaus Barbie, Gbagbo même motivation ?



    J.V. : ce n’est pas comparable. Je suis un avocat et je suis là pour la défense. J’ai défendu barbie et j’ai, de 17 à 20 ans, été volontaire des les Forces françaises libres. Ceux qui aujourd’hui prétendent être gaullistes n’ont rien foutu à cette époque.



    A combien estimez-vous les chances de Gbagbo de s’en sortir ?



    R.D. : il a autant de chance d’y laisser la peau que de s’en sortir. C’est une réponse de normand que je vous fais mais c’est ce que je pense!





    In Nouvelles de France


    Lundi 3 Octobre 2011

     


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  • États-Unis: les anti-Wall Street crèvent l'écran
    mardi 04 octobre 2011

    source: http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-etats-Unis-les-anti-Wall-Street-crevent-l-ecran-_3637-1996253_actu.Htm

     

    Parti de New York (des manifestants samedi sur le pont de Brooklyn), le mouvement a gagné Boston, Chicago et la Californie.

    Reuters

    Depuis le 17 septembre, un mouvement pacifiste manifeste à New York contre les injustices du système financier. L'intervention de la police, ce week-end, lui a offert une publicité sans précédent.
    9 h du matin, une centaine de personnes dorment sur le marbre froid de la place de la Liberté, au milieu d'un concert de klaxons et de sirènes d'ambulances. Située au coeur du district financier de Manhattan, la place est occupée depuis le 17 Septembre. Le mouvement Occupy Wall Street, qui s'est étendu de Los Angeles à Boston en passant par Chicago, milite contre les injustices du système financier. « Le modèle économique doit changer, déclare Wiljogo Cook, 33 ans, originaire d'Oakland en Californie, sur place depuis le premier jour. Il est injuste que les banques soient renflouées alors que des millions de personnes crèvent de faim. »

    Inspirés par le Printemps arabe

    « Foutaise ! » peste un trader à la vue d'un manifestant qui tient une pancarte « À bas le pouvoir, pas les travailleurs ». Visage fardé de blanc, yeux cerclés de noir, ce manifestant se prépare à rejoindre « la marche des zombies », qui débute à 10 h sur Wall Street, la rue où se trouve la bourse de New York et et de nombreuses institutions financières. « C'est un jeu de miroirs symbolique, explique Dylan, 19 ans, originaire de Hawaï. Pour nous, les traders sont des zombies : ils ressemblent à des humains, mais n'ont pas de coeur, aucun scrupule. »

    Non loin, d'autres manifestants assis en cercle, cahiers ouverts sur les genoux, échangent des idées pour réformer le système financier. L'un propose d'instaurer une monnaie alternative. Un autre de supprimer la Réserve fédérale (Banque centrale). Utopistes ou anarchistes ? « Nous avons plein d'idées qui se complètent, sans être en compétition », insiste John Hildebrand, originaire de l'Oklahoma.

    Sur son site Internet, Occupy Wall Street se présente comme un mouvement pluriel, sans leader. « Nous sommes les 99 % qui refusent l'avidité et la corruption de 1 % », lit-on sur la page d'accueil. Par 1 %, il faut comprendre les 230 000 millionnaires qui bénéficient d'avantages fiscaux. « Nous utilisons les tactiques révolutionnaires du Printemps arabe », explique les initiateurs.

    Non-violent, le mouvement s'est attiré la sympathie de célébrités. L'acteur Alec Baldwin, qui pourrait se présenter aux prochaines municipales de New York, a critiqué les méthodes de la police ce week-end. Samedi, 700 protestataires ont été arrêtés et menottés par les forces de l'ordre, sur le pont de Brooklyn, après avoir été aspergées de gaz lacrymogène. Ce qui a braqué tous les médias sur le mouvement et déclenché un élan de sympathie sur Internet.
    Antoine FLANDRIN.


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  • La police portugaise se joint aux manifestants qu’elle était chargée de réprimer 03/10/2011

    source : http://www.alterinfo.net/notes/La-police-portugaise-se-joint-aux-manifestants-qu-elle-etait-chargee-de-reprimer_b3321222.html

     Mercredi 28 septembre, à Lisbonne, (Portugal), plusieurs centaines de policiers et gendarmes, qui avaient pour ordre de briser la contestation sociale, ont fini par la rejoindre. Les policiers ont remis un document de revendications au ministère de l’Intérieur. Ils y exigent de meilleures conditions de travail et le respect d’un accord salarial, convenu, en 2010, avec le précédent gouvernement socialiste. Le gouvernement à gelé les salaires de tous les fonctionnaires, en échange d’un sauvetage européen.
    Irib

     

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    Quand est ce que les fonctionnaires Français comprendront comme à Lisbonne qu'il faut réagir avant que les "coupes budgétaires" fassent d'eux des victimes des plans d'austérités imposés par les Oligarques et les groupes d'intérêts financiers et autres lobby ?

     

    En tous les cas  la grogne sociale et politique montent un peu partout dans les pays "occidentaux"... sauf en France...les médias font bien leurs "boulots" de désinformation ou plutôt de rétension d'information et hypnotisent" les gens" avec des sujets cons comme "Sommes-nous amoureux de l'iPhone ou juste intéressés par lui? " "Des sels de bain qui cachent bien leur jeu"

    Ou bien serait-ce les Français qui n'arrivent plus à réfléchir tellement ils regardent les séries débilitantes ou sont préoccupés par les recettes de cuisines!

    l'intelligence d'une poule est bien plus élevée en terme de niveau que les sujets traités par les médias officiels!

     

     

    Nerv-yoko.

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    La CIA, fondateur du réseau Haqqani (Clinton) 03/10/2011

     

    source: http://www.alterinfo.net/notes/La-CIA-fondateur-du-reseau-Haqqani-Clinton_b3322644.html 

     

    La CIA, fondateur du réseau Haqqani (Clinton) 03/10/2011

    Farsnews- La secrétaire d’État américaine, Hilary Clinton, dans des propos récents, a reconnu que le réseau haqqani avait été créé par la CIA. «Le gouvernement américain a constitué le réseau Haqqani, avec l’aide de la CIA, afin de faire face à l’invasion soviétique de l’Afghanistan et de résister aux forces soviétiques», a déclaré Hillary Clinton. Elle a ajouté que l’adoption de cette politique remonte à la présidence de Ronald Reagan. À noter que les Etats-Unis ont, récemment, accusé les services de renseignements pakistanais, l'"ISI", de coopérer avec le réseau Haqqani et, de ce fait, font pression sur le Pakistan.

    http://french.irib.ir/info/international/item/145298-la-cia-fondateur-du-reseau-haqqaniclinton
    Farid Merrad

     

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    Comme toujours les USA sont toujours derrière la création de groupuscules qui engendrent des troubles dans les pays "à envahir" ou "à exploiter", ces va-en-guerre Etatsuniens sont les causes des malheurs . Cela ne dédouane pas les "Atlantistes" autrement dit les pays qui suivent aveuglement et même "sont force de proposition de guerre" comme la France Sarkozienne et l'angleterre cameronienne et l'italie berlusconienne! 

    Bref l'OTAN n'est qu'une machine à bombarder "sous couvert d'aide...à une démocratisation forcée, voir presque, si ce ne l'est pas déjà, sous couvert d'aide humanitaire à une guerre préventive ou une guerre tout simplement ?!!!

     

    Je vous signale que l'OTAN n'a plus de raison d'exister hors mis  apparement pour faire la guerre contre VOUS ?

     

     

    Nerv-yoko

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    Les «indignés» tabassés aux Etats-Unis 04/10/2011

     source: http://www.alterinfo.net/notes/Les-indignes-tabasses-aux-Etats-Unis_b3323522.html

     

    Les «indignés» tabassés aux Etats-Unis 04/10/2011

    Ils se sont soulevés contre la marginalisation

    Les policiers américains, sur ordre de leur Etat qui donne des leçons aux pays arabes, sont en train de tabasser leurs manifestants à coups de matraque.

    En effet, Samedi, le mouvement les «indignés» américains du mouvement Occupons Wall Street, a pris incontestablement de l'ampleur.

    Il revendique une présence de groupes d'«occupation» des quartiers d'affaires dans plus de 100 villes américaines dont les plus grandes : de Houston à Chicago, de Philadelphie à San Francisco. A Boston, les «indignés» campaient face au bâtiment de la Réserve fédérale (Fed, la banque centrale américaine).

    A New York, ils se retrouvaient en assemblée générale deux fois par jour. Des commissions ont été instaurées sur les finances, les relations avec le mouvement dans les autres cités. Une infirmerie d'urgence a été créée.

    Deux sites internet centralisent la multitude des initiatives et des blogs relayaient les activités du mouvement. Twitter est leur organe de connexion. Ils se sont dotés d'un journal de quatre pages : The Occupied Wall Street Journal. Dimanche, la composition du mouvement a évolué également. Jeunes salariés, avec ou sans emploi, et futurs diplômés gagnent en nombre, marginalisant les premiers initiateurs, plus proches d'une mouvance anarchisante.

    Ils suscitent un intérêt croissant dans les milieux progressistes. «Ça monte», lisait-on avant-hier sur une pancarte à New York à l'origine des événements qui secouent actuellement les Etats-Unis.

    «Place de la Liberté», comme ils nomment le square qu'ils squattent à deux pas de la Bourse new-yorkaise, les «indignés» américains du mouvement Occupons Wall Street étaient environ 1500 dimanche, soit trois fois plus que les jours précédents. Beaucoup grâce au maire Michael Bloomberg, qui avait envoyé ses forces de police la veille arrêter les 600 à 700 militants partis traverser le pont de Brooklyn, situé non loin de là.

    Le soir même, les premières images faisaient le tour du Net. D'un coup, l'intérêt médiatique était monté de plusieurs crans. Les policiers attendaient en nombre les manifestants qui ne s'aperçoivent pas que d'autres forces de l'ordre avançaient vers eux à rebours.

    Pris au piège, personne n'a entendu lorsqu'un officier a intimé l'ordre d'évacuer les lieux, les «indignés» ont-ils cherché à perturber la circulation ? «Ce n'était pas notre projet, a avoué un manifestant, mais c'est arrivé.

    On ne savait plus quoi faire : certains se sont assis, d'autres se sont mis à courir. Les tabassages ont commencé, les brutalités n'ont pas trop duré».

    A 11 heures, dimanche, il était de retour place de la Liberté. «Ce qui se passe ici est merveilleux», dit cet étudiant en ingénierie électrique de 22 ans, venu de Buffalo, à 650 kilomètres à l'ouest de New York, qui dénonce «les lobbies qui dévoient la démocratie».

    Le mouvement s'est d'ailleurs trouvé un slogan unificateur symptomatique : «Nous sommes les 99%», pour signifier que leur seul adversaire, c'est ce 1% de «riches» et leurs lobbies.

    K.H
    http://www.letempsdz.com//content/view/63290/1/
    Farid Merrad


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