• La confession arrogante de Blair sur l’Irak

    La confession arrogante de Blair sur l’Irak

    Mardi 15 Décembre 2009

     

    source: http://www.alterinfo.net/La-confession-arrogante-de-Blair-sur-l-Irak_a40361.html 

     

     «Blair, dans l’interview dont il est question dans cet article d’Atwan, affirme que ce fut sa « foi », qui lui donna la force et le courage de prendre des décisions impopulaires. Ce « croyant » fut anglican, et puis il se convertit au catholicisme fin 2007 après avoir rencontré le Pape. Avant et après il ne cessait de raconter des mensonges en causant le massacre de centaines de milliers de personnes, et il persévère en affirmant, comme on va le voir, qu’il serait prêt d’inventer d’autres fausses raisons pur justifier les crimes de sa bande. Tout cela grâce à sa « foi » ! Il est curieux qu’après de tels aveux, ce criminel ne soit pas encore excommunié par les autorités religieuses officielles et que les puissances civilisatrices de la planète n’aient pas encore déclaré la guerre aux extrémistes de son genre. En revanche, ceux qui ont repris son flambeau en France et en Europe, viennent nous parler maintenant de la menace « existentielle » que représente la présence musulmane en Europe ! L’on peut se demander si ce n’est un autre volet du même projet ? »

     




    La confession arrogante de Blair sur l’Irak

    Abd-ul-Bari Atwan

    14/12/2009



    http://www.alquds.co.uk/

    http://www.abdelbariatwan.com/



    Tony Blair, l’ex-premier ministre britannique a choqué beaucoup de monde en Grande Bretagne, en reconnaissant qu’« il serait allé à l’invasion de l’Irak même s’il savait à l’avance que le régime du Président Saddam Hussein ne possédait pas d’armes de destruction massive ».



    Pis encore, Blair a déclaré qu’il aurait trouvé d’autres motifs pour justifier l’invasion, car l’objectif principal c’était de changer le régime à Bagdad et de renverser son président Saddam Hussein, coûte que coûte.



    Ces déclarations de Blair furent données lors d’une interview avec la présentatrice d’un nouveau programme sur les religions à la BBC, où Blair a défendu sa croyance religieuse et la sincérité de sa nouvelle foi dans le catholicisme qu’il avait embrassé il y deux ans.



    Il se peut que ces déclarations aient surpris beaucoup de monde en Grande Bretagne, que ce soit au sein de l’élite politique ou bien dans les classes populaires, mais elles n’ont certainement pas surpris des gens comme nous, qui furent une minorité à s’opposer à la guerre, et à insister sur l’existence d’un complot américain imaginé par les néoconservateurs américains, dont la plupart furent des juifs pro-israéliens, afin de viser et d’humilier les Arabes et les musulmans.



    L’ex-président américain George Bush fut le premier à révéler ce complot en déclarant qu’il lancerait une « croisade » contre l’islam et les musulmans. Ses conseillers ont essayé d’atténuer la brutalité de ses déclarations, tantôt en affirmant qu’il s’agissait d’un « lapsus », et tantôt qu’il ne voulait pas dire ce mot au sens littéral, et qu’il s’agissait d’une « expression linguistique ».



    Cependant Blair affirma dans la même interview que l’expression « croisade » fut utilisée intentionnellement pour décrire une coalition « anglo-américaine » qu’il a définie en tant que « religieuse ». Il ajouta que l’Islam fut au centre de plusieurs conflits majeurs à travers le monde, et qu’il y avait une attente des conflits internes entre les musulmans eux-mêmes.



    L’Irak fut visé parce que Saddam était devenu une menace pour Israël et l’hégémonie occidentale, ainsi que pour les provisions en pétrole. L’enlever de la carte politique et militaire de la région était devenu crucial pour assurer la supériorité militaire israélienne.



    Les témoignages données par des officiers britanniques avant la commission d’enquête sur la guerre en Irak présidée par Sir Chilcot, ont révélé que Blair considérait de forcer un changement de régime en Irak depuis 1998, soit presque deux ans avant que les néoconservateurs américains n’aient adopté la même stratégie. Plus important, ces officiers ont aussi déclaré que Blair avait signé un document s’engageant à faire la guerre en Irak avec George W. Bush un an avant l’invasion, et qu’il avait systématiquement négligé les points de vue de ses ministres ou des députés, voire même du Lord Goldsmith, le procureur général, qui lui avait conseillé que l’invasion de 2003, à l’époque et dans ses circonstances diplomatiques, serait illégale vis-à-vis de la loi internationale.



    Blair mentit au peuple britannique, au parlement et même à son cabinet, et continua à répéter ces mensonges même après la fin de la guerre et la découverte de ses conséquences catastrophiques pour le peuple irakien et pour toute la région. Quand il parlait au parlement de la capacité du régime irakien à développer des armes biologiques, chimiques et nucléaires pour attaquer la Grande Bretagne et ses intérêts, il savait très bien que ces armes n’existaient pas, tout comme il l’était quand il affirmait que le président irakien pouvait sauver sa vie et son régime en coopérant avec les équipes d’inspection de l’ONU.



    Ces deux raisons fabriquées pour envahir l’Irak sont les mêmes que celles qui ont assuré la légalité d’un « procès » pour faire venir Saddam Hussein devant la justice et l’exécuter en un temps record, parce qu’ils savaient très bien que la durée de vie de leurs mensonges allait être courte et que le peuple irakien avait déjà compris l’ampleur de la catastrophe.



    Tous les discours à propos des violations des droits de l’Homme par Saddam et de sa violence contre son propre peuple furent des bombes fumigènes pour cacher le vrai but de la guerre, qui était de détruire l’Irak de l’intérieur et de l’extérieur en déchirant son tissu social et son héritage culturel, en détruisant son identité nationale et en le noyant dans un conflit ethnique et sectaire.



    Blair a aussi admis que la relation spéciale avec le président Bush fut au cœur de ses décisions politiques. Il n’aurait pas laissé tomber Bush en hésitant à engager la Grande Bretagne dans les guerres en Afghanistan et en Irak.



    L’Irak et l’Afghanistan furent les victimes de cette lamentable croisade, dont les promesses de transformer ces deux pays en des modèles régionaux de prospérité, de stabilité et de bonne gouvernance, se révélèrent risibles.



    Est-ce une coïncidence que ces deux pays musulmans sont classés par Transparence Internationale, parmi les plus corrompus dans le monde, juste après la Somalie ?



    Les confessions de Blair ne doivent pas rester sans conséquences. Elles doivent être utilisées par des experts juridiques pour faire venir la Grande Bretagne et ses cohortes devant le tribunal de crimes de guerre à la Cour Internationale de Justice à la Haye.



    Le changement de régime par la force militaire et sans justification légale, est une violation manifeste des conventions de Genève et des lois internationales, comme le Lord Goldsmith l’expliqua clairement à Tony Blair quand ce dernier lui avait demandé son avis avant l’invasion.



    Le peuple irakien a perdu deux millions et demi de martyrs dont un million pendant les sanctions qui durèrent 13 ans avant la guerre. Il y a deux millions de veuves et quatre millions d’orphelins. Quatre autres millions d’Irakiens sont déplacés à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays. L’infrastructure irakienne a été complètement détruite tout comme le cadre de son business ; les classes moyennes irakiennes subissent des pertes sans aucun espoir d’une compensation matérielle par la coalition envahissante.



    Il est malheureux que ces gouvernements arabes se plaignant actuellement du déséquilibre stratégique dans la région à cause de l’absence de l’Irak comme une force pouvant faire face à un Iran en expansion, jouèrent un rôle central dans le soutien au projet « Blair-Bush » enraciné dans une croisade contre l’islam et les musulmans. Il est aussi malheureux que des Irakiens, à tort ou à raison, tombent dans le même piège. Hélas, beaucoup de ces Arabes continuent dans la même erreur en se préparant à participer dans une guerre tellement similaire contre l’Iran.



    Blair est reçu avec hospitalité dans la plupart des capitales arabes en tant qu’envoyé du Quartet pour la Paix au Moyen Orient, alors que dans les capitales européennes il est reçu avec des œufs pourris et des appels à le juger en tant que criminel de guerre depuis que ses mains sont tâchées du sang de millions d’Irakiens innocents.



    Sûrement, il est temps de mettre un terme à ce paradoxe honteux ?


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