• Un Guantánamo bis en frontière du Koweït

    source: Alterinfo

    Alain Lallemand Vendredi 30 Octobre 2009

     

    EXCLUSIF Quelque 28.000 suspects ont été retenus à Camp Bucca jusqu’à quatre ans, sans mandat d’arrêt ni avocat. Un « quartier rouge » concentrait 700 détenus jugés dangereux. Témoignage intérieur sur ce camp de concentration américain qui vient de fermer ses portes. Un récit d’Alain Lallemand dans le journal belge Le Soir.

    Alain Lallemand

     

    16 mars 2009 - Sous les miradors et les barbelés,les détenus du camp de concentration de Bucca font leur prière. Complètement en dehors du droit international, ce camp a été le théâtre de plusieurs révoltes de prisonniers, toutes violemment réprimandées.

     

    Camp Bucca... Pour nos confrères américains, il s’agissait de cette prison idéale où le Pentagone « tournait le dos à 180º à Abu Ghraib ». Lorsque ce site a été contraint de fermer ses portes ce 17 septembre, l’événement a reçu peu d’écho. Et pourtant : grâce au témoignage d’un contractant extérieur qui y a travaillé de manière régulière durant des années, Le Soir est en mesure de révéler qu’il s’agit, dans l’histoire contemporaine, du plus vaste centre de rétention géré par l’armée américaine. Sans jugement, sans avocat, sans même un mandat d’arrêt, quelque 2 à 3.000 personnes y étaient retenues en 2005. Elles étaient 9.000 début 2006. Et début 2008, un record de 28.000 personnes y a été atteint : un authentique camp de concentration, au plein sens du terme.


    vidéo sur le camp ici

     

    Explication : en 2005-2006, face à la flambée des violences - et bien que le pays ne compte que 31,2 millions d’habitants - le Pentagone s’est lancé dans une campagne d’arrestations massives. Pas des insurgés : des suspects, dénoncés à la suite d’un litige foncier ou d’une simple dispute. Au plus fort de cette campagne, les forces américaines ont détenu jusqu’à 60.000 personnes en Irak, alors que les forces irakiennes n’en détenaient de leur côté que 40.000. Soit 100.000 prisonniers, un chiffre aujourd’hui ramené à environ 60.000.

    C’est alors qu’un centre de détention autrefois mineur, Camp Freddy, situé en plein désert à mi-distance entre Safwan et Um Qasr, presque sur la ligne-frontière du Koweït, a pris toute son importance. Lorsqu’ils s’en étaient emparés, en avril 2003, les Américains l’avaient rebaptisé « Camp Bucca », du nom de ce pompier new-yorkais tué dans l’effondrement des tours du World Trade Center. En plein territoire chiite, entouré d’un désert qui éteignait tout projet d’évasion, une population à 80 % sunnite s’est retrouvée logée sous tentes, en conteneurs maritimes, puis en conteneurs de chantier, au petit bonheur selon les développements successifs et un rien anarchiques du camp. « Ici, la température atteint les 60º centigrades en été, - 10ºC en hiver, note notre source. Tous les prisonniers étaient habillés d’un jaune criard, un jaune canari : chaque homme - il n’y a pas une seule femme prisonnière - recevait pantoufles, couverture, tee-shirt jaune. A première vue, un traitement correct. Sauf lorsqu’on est 28.000, et que tout est forcément plus difficile. La santé ? Il y a un hôpital, avec la possibilité de petite chirurgie, de la dentisterie, et 15 lits pour accueillir les patients. Mais lorsqu’on est 28.000, vous imaginez les retards... » Sessions de rééducation

    Pourtant, ce ne sont pas les conditions matérielles qui angoissent le plus ces internés : c’est le futur. Que fait l’épouse, la famille ? Comment survivent-ils ?

    « En principe, ils n’y a pas d’interrogatoire à Camp Bucca », dit notre interlocuteur. “En principe”. Car on enferme pour deux raisons : soit pour supprimer un risque, soit pour obtenir du renseignement. Pour le renseignement, l’armée a compris que la violence n’est pas productive. Mais on mélange “par fausse inadvertance” un chiite de l’armée du Mahdi avec un wahhabite sunnite, historie de provoquer un clash et des dénonciations. Le chantage et la menace sont également utilisés. Ne fût-ce que la menace de ne jamais sortir de ce “trou noir” juridique. »

    Et pour sortir, pas de mystère : il faut se plier à des sessions de rééducation dignes du Nord-Vietnam : « L’idée est que les personnes peuvent être rééduquées. Les Américains ont ainsi mis en place des cours de peinture, où les motifs dépeignent la concorde entre Américains et Irakiens. Il y a aussi, avec l’accord de certains mollahs locaux, des groupes de relecture du Coran. Avec des mollahs approuvés par les Américains, bien sûr. Un certain nombre de cours de “rééducation” sont donnés. Si l’interné accepte, c’est un point en plus dans son dossier. L’armée le nie, mais c’est pris en compte : comme à Guantánamo, tous les dossiers sont revus par des commissions militaires (environ six personnes dont un traducteur), et le comportement du prisonnier est inscrit dans ce dossier. »

    Trois niveaux de dangerosité

    Tous les internés ne sont pas égaux : ils sont triés en trois niveaux de dangerosité. « Pour les “hauts risques”, ceux qu’ils appellent les “salafistes”, soit 7 à 800 détenus, a été constitué un “quartier rouge”. Ceux-là vivent par groupes de dix à quinze, logés à chaque fois dans deux conteneurs maritimes de 40 pieds (12 mètres) mis côte à côte, soudés l’un à l’autre et dans lesquels ont été ouverts à la meule des fenêtres et aérations. Les soldats meulent aussi la cloison intérieure, pour former un seul espace. En gros, l’équivalent d’un conteneur permet aux dix à quinze prisonniers de dormir, l’autre conteneur abritant une arrivée d’eau avec lavabo et, derrière un rideau, un WC à la turque. Et c’est là-dedans que certains ont vécu plus de 4 ans, ne pouvant en sortir qu’une heure par jour... »

    Petit calcul : en dimensions intérieures, un conteneur maritime fait 12,04 mètres sur 2,33 mètres. Quinze détenus se partagent donc 56,1 mètres carrés, soit un espace bien moindre que les 4,46 mètres carrés de Camp Echo, à Guantánamo. A titre de comparaison, l’ACA, l’association pénitentiaire américaine, estime qu’un détenu a toujours droit - au minimum - à 7,43 mètres carrés.

    Par contre, l’unique heure quotidienne de promenade respecte - au cordeau - les règles standards minimales confirmées en mai 1977 par les Nations unies. « Mais, remarque notre source, ils sortent dans un espace clos avec double grillage et barbelés. Pour chaque logement de ce “quartier rouge”, il y a une zone tampon, un mirador, un poste de garde avec 2 à 3 hommes et, s’il faut intervenir en cas de désordre, une force d’intervention à disposition. »

    Fermé en septembre

    Question : en septembre dernier, pourquoi avoir subitement fermé ce camp et relâché des milliers d’hommes qui en garderont un souvenir rageur ? Parce que l’accord sur le statut des forces (Sofa) conclu entre Bagdad et Washington stipulait qu’à partir du 1er janvier 2009, les détentions devaient être justifiées par un mandat d’arrêt. Donc par un juge. Au strict minimum, il fallait ouvrir une information judiciaire. Dès lors, Camp Bucca était condamné. Ultime vacherie : ceux qui, à ce moment, ont pu être inculpés n’ont pas vu leurs années d’internement assimilées à de la détention préventive. Ils étaient tombés dans un trou noir, tout simplement.


    29 octobre 2009 - Lesoir.be - Cet article a été publié ici :
    http://www.lesoir.be/actualite/mond...
    http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7544


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  • La Chine dirigera le Nouvel Ordre Mondial

    source: Alterinfo  Jeudi 29 Octobre 2009

    Le milliardaire globaliste, George Soros, a déclaré lors d’une interview avec le Financial Times, que la Chine supplantera les Etats-Unis en tant que leader du Nouvel Ordre Mondial et que l'Amérique ne devrait pas résister au déclin du pays alors que le dollar s'affaiblit, le niveau de vie chute, et qu’une nouvelle devise globale est en train d’être introduite.  

    Interrogé sur quel sujet Obama devrait discuter lors de sa visite en Chine le mois prochain, Soros a affirmé, « Il serait temps parce que je pense que vous avez vraiment besoin d'inclure la Chine dans la création d'un Nouvel Ordre Mondial et d’un ordre financier mondial, » ajoutant que la Chine était un membre réticent du FMI, qui n'a pas assez contribué.

    « Je pense que vous avez besoin d’un Nouvel Ordre Mondial que la Chine doit faire partie du processus de sa création et ils doivent en payer le prix, ils doivent le posséder comme les Etats-Unis possèdent… l'ordre actuel, » a déclaré Soros, ajoutant que le G20 était un pas dans cette direction.

    Soros a dit qu'il y avait un envol des devises à l’étranger, et c'est pourquoi le prix des produits, notamment l’or et le pétrole, étaient généralement en hausse. Il a également déclaré qu'un déclin orchestré du dollar était « souhaitable » et que le système entier a besoin d’être reconstitué sur une devise globale.

    « Vous avez besoin d'un nouveau système de devise et en fin de compte les Special Drawing Rights (SDRs) vous donnent les éléments pour le construire et je pense qu'il est peu réfléchi de la part des Etats-Unis de résister à l'utilisation plus large des Special Drawing Rights, ils pourrait être très utile maintenant quand vous avez un déficit global de la demande, vous pourriez en fin de compte créer à l’international une devise par les Special Drawing Rights, » a dit Soros, expliquant que c'était déjà en cours après que le FMI ait injecté une attribution de Special Drawing Rights (SDRs) équivalents à $250 milliards dans l'économie globale.

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/survey/so/2009/pol072009a.htm

    Soros a également déclaré que les pays plus riches transféraient déjà leur richesse à des pays plus pauvres par l'intermédiaire des SDRs, avec le FMI payant la moitié des coûts de transaction.

    Soros a dit que le monde devra passer par « un ajustement douloureux » après le déclin du dollar et l'introduction d'une devise globale. Lisant entre les lignes, il a essentiellement menacé de tuer complètement le dollar si les Etats-Unis n’adhéraient pas à la devise globale.

    Soros prédit que la Chine deviendra le nouveau moteur de l'économie globale, remplaçant les États-Unis, et que ceci ralentira la croissance économique et réduira les niveaux de vie. Soros a caractérisé les Etats-Unis comme une entrave à l'économie globale en raison du dollar en baisse.

    Voici la video de l’interview de Soros:

     

    Traduction Alter Info

    http://www.infowars.com/soros-china-will-lead-new-world-order/


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  • Un autre enfant a reçu le vaccin de force

     

    source: Alterinfo

    Un garçon en Ohio a reçu le vaccin de grippe porcine malgré le fait que sa mère ait clairement refusé d’autoriser que son enfant soit inoculé, voila un autre exemple sur la façon dont les services de santé négligent d'une manière flagrante les souhaits des parents, poursuivant leur mission pour une vaccination de masse.

     

    «Kim Lutheran travaille en tant qu'infirmière et a dit que son fils, Matthew, a eu de mauvaises réactions aux traitements médicaux. Elle a donc coché « non consentant » sur le formulaire de vaccination et a ensuite entouré ses intentions avec un marqueur noir pour bien insister, » rapporte Associated Press.

    http://www.foxnews.com/story/0,2933,570214,00.html
    En dépit de son clair refus de donner son consentement, le garçon a reçu le vaccin H1N1 Lundi. Lutheran exige maintenant que le département local de santé soit jugé responsable.

    La mère avait suivi la bonne procédure en complétant le formulaire, car les parents doivent tout de même le renvoyer même s’ils ont informé l'école de leur refus de donner leur consentement. Le fait qu'elle ait si clairement indiqué que son fils ne doit pas recevoir le vaccin suggère que les services de santé ont outrageusement ignoré sa demande et ont tout de même inoculé le garçon.

    Ce n'est pas la première fois qu'un enfant reçoit le vaccin de la grippe porcine contre la volonté de ses parents et ce n’est probablement pas la dernière.

    Un garçon de 7 as dans le Comté de Montgomery a reçu la version spray nasal du vaccin la semaine dernière, en dépit des objections de son père que son fils devait être exempté en raison de problèmes de santé chroniques.

    Matthew Angel a appelé le bureau des infirmières à l'école primaire de Camargo pour demander pourquoi son fils Jacob Wages a reçu le vaccin. Ils lui ont répondu qu'ils l’avaient confondu avec un autre garçon. Une enquête est actuellement en cours pour découvrir ce qui s'est exactement produit.

    « Un petit coup de froid peut le mener à des états beaucoup plus graves, s'il a de la température ce n'est pas du 37.8, mais du 39, » a dit Angel, qui craint que la santé de son fils soit maintenant en danger.

    Angel a de quoi s'inquiéter tous les soirs - la version spray nasal du vaccin H1N1 contient le virus vivant de grippe porcine et les médecins et les hôpitaux ont exprimé leurs inquiétudes que le vaccin FluMist pourrait mettre en danger les gens, ayant des enfants vulnérables. Avec pas moins de 60% de la population des États-Unis immunodéficitaire d'une manière ou d'une autre, le spray nasal a réellement accentué la pandémie de grippe porcine, ont averti les experts de la santé. Un certain nombre d'hôpitaux à travers le pays ont refusé d'administrer la forme spray du vaccin en raison de ces préoccupations.

    [http://www.prisonplanet.com/doctors-concerned-flumist-vaccine-could-spread-live-h1n1-virus.html]url: http://www.prisonplanet.com/doctors-concerned-flumist-vaccine-could-spread-live-h1n1-virus.html

    Traduction Alter Info

    http://www.prisonplanet.com/another-child-given-swine-flu-vaccine-without-consent.html


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  • Grippe A/H1N1 en Ukraine: écoles fermées, réunions publiques interdites

    source: Alterinfo

    Vendredi 30 Octobre 2009

    Les autorités ukrainiennes ont décrété la fermeture des écoles et l'annulation de toutes les réunions publiques pour trois semaines en raison de la grippe A/H1N1, a annoncé la première ministre du pays Ioulia Timochenko. 

    Selon elle, le gouvernement a décrété une situation de quarantaine dans neuf régions occidentales du pays en raison de la grippe (Ternopil, Ivano-Frankivsk, Lviv, Transcarpathie, Tchernihiv, Rivne, Volhynie, Vinnitsa et Khmelnitski).

    Pneumonie atypique, grippe aviaire et grippe A/H1N1: statistiques de la morbidité et de la mortalité. INFOgraphie

    "Pendant la période de situation spéciale, tous les établissements médicaux qu'ils soient publics ou privés seront soumis au ministère de la Santé", a-t-elle indiqué lors d'une réunion d'urgence du gouvernement et de la commission de lutte contre les épidémies.

    "La situation sera sous mon contrôle personnel vingt-quatre heures sur vingt-quatre", a déclaré Mme Timochenko.

    Ces derniers jours, 30 personnes sont décédées d'une maladie infectieuse suspecte, le virus de la grippe A/H1N1 a été confirmé chez l'une d'entre elles, a annoncé auparavant le ministère de la Santé.

    Russie Grippe A/H1N1 en Russie: la grippe A devance la grippe saisonnière (officiel)
    La grippe A/H1N1 représente désormais 75-80% des cas de maladie dépistés en Russie, évinçant la grippe saisonnière, a annoncé la vice-ministre de la Santé et du Développement social Veronika Skvortsova en direct dans l'émission "A vous de juger" diffusée par la chaîne de TV Pervy kanal. "Il y a une semaine, 70% des cas de grippe dépistés en Russie concernaient la grippe saisonnière et seulement 30% la grippe pandémique A/H1N1. Cette semaine la proportion s'est inversée. La grippe pandémique représente actuelle 75-80%" des cas", a dit Mme Skvortsova. Selon la vice-ministre, les premiers 2.000 cas de grippe A/H1N1 permettent déjà d'en décrire certaines spécificités. Par exemple, tous les malades - la majorité seulement - outre les manifestations de la grippe habituelle saisonnière, ne présentent pas de troubles gastro-intestinaux, de nausées et vomissements, et de diarrhées. Par ailleurs, la toux incoercible accompagnée de saignements fait partie des symptômes. Mme Skvortsova a souligné que la mortalité était en moyenne de 1% des malades. Ce qui correspond selon elle aux indices de la grippe saisonnière. En outre la vice-ministre a noté que 1,5% des malades nécessitaient une thérapie intensive et 75% une assistance respiratoire. Sur presque 2.000 Russes contaminés par le virus de la grippe A/H1N1, 400 personnes sont toujours malades et les autres ont été traitées avec succès. Le pays déplore cinq cas mortels. Pneumonie atypique, grippe aviaire et grippe A/H1N1: statistiques de la morbidité et de la mortalité. INFOgraphie


    http://fr.rian.ru/


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  • Les USA, Empire de la barbarie

    Le secret de Guantánamo
    par Thierry Meyssan*

    source: voltairenet

     

    Vous pensez être informé sur ce qui s’est passé à Guantánamo et vous vous étonnez que le président Obama n’arrive pas à fermer ce centre de torture. Vous avez tort. Vous ignorez la véritable finalité de ce dispositif et ce qui le rend indispensable à l’administration actuelle.

    Attention : si vous souhaitez continuer à penser que nous avons des valeurs communes avec les États-Unis et que nous devons être alliés avec eux, abstenez-vous de lire cet article.

    Détenu sortant d’une séance de conditionnement à Guantánamo.

    Détenu sortant d’une séance de conditionnement à Guantánamo.

     

    Chacun se souvient de ces photographies de tortures qui circulaient sur Internet. Elles étaient présentées comme les trophées de guerre de quelques GI’s. Néanmoins, les grands médias, ne pouvant en vérifier l’authenticité, n’osaient pas les reproduire. En 2004, la chaîne CBS y consacra un reportage. Ce fut le signal d’un grand mouvement de dénonciation des mauvais traitements infligés aux Irakiens. La prison d’Abu Ghraib montrait que la prétendue guerre contre la dictature de Saddam Hussein était en réalité une guerre d’occupation comme les autres, avec le même cortège de crimes. Sans surprise, Washington assura qu’il s’agissait d’exactions perpétrées à l’insu du commandement par quelques individus non-représentatifs, qualifiés de « pommes pourries ». Quelques soldats furent arrêtés et jugés pour l’exemple. Le dossier était clos jusqu’aux prochaines révélations.

    Simultanément, la CIA et le Pentagone préparaient l’opinion publique aux États-Unis et dans les États alliés à changer de valeurs morales. L’Agence avait nommé un agent de liaison avec Hollywood, le colonel Chase Brandon (un cousin de Tommy Lee Jones) et engagé de célèbres écrivains (comme Tom Clancy) et scénaristes pour écrire de nouveaux films et séries télévisées. Le but : stigmatiser la culture musulmane et banaliser la torture dans la lutte contre le terrorisme.
    À titre d’exemple, les aventures de l’agent Jack Bauer, dans la série 24H, ont été abondamment subventionnées par l’Agence pour que chaque saison repousse un peu plus loin les limites de l’acceptable. Dans les premiers épisodes, le héros intimide des suspects pour leur extorquer des renseignements. Dans les épisodes suivants, tous les personnages se soupçonnent les uns les autres, et se torturent à leur tour, avec de moins en moins d’états d’âme et de plus en plus de certitude du devoir à accomplir. Dans l’imaginaire collectif, des siècles d’humanisme furent balayés et une nouvelle barbarie s’imposa. Le chroniqueur du Washington Post, Charles Krauthammer (par ailleurs médecin psychiatre) pouvait présenter l’usage de la torture comme « un impératif moral » (sic) en ces temps troublés de guerre contre le terrorisme.

    Vint la confirmation par l’enquête du sénateur suisse Dick Marty au Conseil de l’Europe que la CIA avait enlevé des milliers de personnes dans le monde, dont des dizaines, voire des centaines sur le territoire de l’Union européenne. Puis ce fut l’avalanche de témoignages sur les crimes perpétrés dans les prisons de Guantánamo (Caraïbes) et de Baghram (Afghanistan). Parfaitement conditionnée, l’opinion publique des États membres de l’OTAN accepta l’explication qu’on lui donna et qui cadrait si bien avec les intrigues romanesques dont elle était abreuvée : pour sauver des vies d’innocents, Washington avait recours à des pratiques clandestines ; on enlevait des suspects et on les faisait parler par des méthodes que la morale réprouve mais que l’efficacité commande.
    C’est à partir de cette narration simpliste que le candidat Barack Obama s’est dressé contre l’administration Bush sortante. Il a érigé l’interdiction de la torture et la fermeture des prisons secrètes en mesures phares de son mandat. Dès son élection, durant la période de transition, il s’est entouré de juristes de très haut niveau qu’il a chargé d’élaborer une stratégie pour clore ce sinistre épisode. Une fois installé à la Maison-Blanche, il a consacré ses premiers décrets présidentiels à la mise en œuvre de ses engagements en la matière. Cet empressement a conquis l’opinion publique internationale, a suscité une immense sympathie pour le nouveau président et a rénové l’image des États-Unis dans le monde.

    Seulement voilà : un an après l’élection de Barack Obama, si quelques centaines de cas individuels ont été réglés, rien n’a changé sur le fond. Guantánamo est là et ne sera pas fermé dans l’immédiat. Les associations de défense des droits de l’homme sont formelles : les violences contre les détenus ont empiré.
    Interrogé à ce sujet, le vice-président Joe Biden a déclaré que plus il avançait dans ce dossier, plus il découvrait des aspects qu’il ignorait jusque là. Puis, énigmatique, il a mis en garde la presse, assurant qu’il ne fallait pas ouvrir la boîte de Pandore.
    De son côté, Greg Craig, le conseiller juridique de la Maison-Blanche, a souhaité présenter sa démission, non qu’il considère avoir failli à sa mission de fermer le centre, mais parce qu’il estime désormais qu’on lui a confié une tache impossible.

    Pourquoi donc le président des États-Unis ne parvient-il pas à se faire obéir ? Si l’on a déjà tout dit sur les exactions de l’ère Bush, pourquoi évoquer une boîte de Pandore et que craindre ?

    C’est qu’en réalité, le système est plus vaste. Il ne se limite pas à quelques enlèvements et à une prison. Surtout, sa finalité est radicalement différente de ce que la CIA et le Pentagone ont fait croire.
    Avant de commencer notre descente aux enfers, il convient de lever une confusion.

    Le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld a participé aux réunions du Groupe des Six chargé de choisir les tortures mises en œuvres par les forces US. Ici, il visite la prison d’Abu Graib (Irak).

     

    Contre-insurrection

    Ce qui a été fait par l’Army à Abu Ghraib, du moins au début, n’avait rien à voir avec ce qui est expérimenté par la Navy à Guantánamo et dans ses autres prisons secrètes. Il s’agissait simplement de ce que font toutes les armées du monde lorsqu’elles se transforment en police et affrontent une population hostile. Elles la dominent en la terrorisant. En l’occurrence, les Forces de la Coalition ont reproduit les crimes commis lors de la Bataille d’Alger par des Français contre des Algériens qu’ils appelaient encore leurs « compatriotes ». Le Pentagone a rappelé le général français à la retraite Paul Aussaresses, spécialiste de la « contre-insurrection », pour qu’il briefe les officiers supérieurs.

    Durant sa longue carrière, Aussaresses a accompagné les États-Unis partout où ils ont livré des « guerres de basse intensité », principalement en Asie du Sud-Est et en Amérique latine.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis installent deux centres de formation à ces techniques, la Political Warfare Cadres Academy (Taiwan) et la School of Americas (Panama). Des cours de torture y furent dispensés aux responsables de la répression dans les dictatures asiatiques et latino-américaines. Dans les années 60-70, ce dispositif fut coordonné au sein de la World Anti-Communist League, où siégeaient les chefs d’État concernés [1]. Cette politique prit une ampleur considérable lors des opérations Phoenix au Vietnam (neutralisation de 80 000 individus soupçonnés d’appartenir au Viet Cong) [2]et Condor en Amérique latine (neutralisation des opposants politiques à l’échelle du continent) [3]. Le schéma articulant des opérations de nettoyage de zones insurgées à des escadrons de la mort a été appliqué à l’identique en Irak, notamment lors de l’opération Iron Hammer [4].
    La seule nouveauté est la distribution aux GI’s d’un classique de la littérature coloniale, The Arab Mind, de l’anthropologue Raphael Patai, avec une préface du colonel Norvell B. De Atkine, patron de la John F. Kennedy Special Warfare School, nouvelle dénomination de la sinistre School of Americas depuis qu’elle a été déménagée à Fort Bragg (Caroline du Nord) [5]. Ce livre, qui présente sur un ton savant des préjugés stupides sur les « arabes » en général, comprend un célèbre chapitre sur les tabous sexuels qui a inspiré les mises en scène d’Abou Ghraib.

    Les tortures commises en Irak ne sont pas des cas isolés, comme l’a feint l’administration Bush, mais s’intègrent dans une stratégie de contre-insurrection. Le seul moyen d’y mettre fin, ce n’est pas de les condamner moralement, c’est de résoudre la situation politique. Or Barack Obama repousse toujours à plus tard le retrait des forces étrangères d’Irak.

    Auteur à succès, inventeur de la psychologie positive, professeur à l’université de Pennsylvanie et ancien président de l’American Psychological Association, Martin Seligman a supervisé les tortures expérimentées sur les prisonniers à Guantanamo.

     

    Les expériences du professeur Biderman

    C’est dans une toute autre perspective qu’un psychiatre de l’Armée de l’air, le professeur Albert D. Biderman, étudia pour la Rand Corporation le conditionnement des prisonniers de guerre US en Corée du Nord.
    Bien avant Mao et le communisme, les Chinois avaient mis au point des méthodes raffinées pour briser la volonté d’un détenu et lui inculquer des aveux. Il les avaient utilisées durant la guerre de Corée et avaient obtenu quelques résultats : des prisonniers de guerre US avouant avec conviction devant la presse des crimes qu’ils n’avaient peut-être pas commis. Biderman présenta ses premières observations lors d’une audition au Sénat, le 19 juin 1956, puis à l’Académie de médecine de New York, l’année suivante (Voir documents téléchargeables ci-dessous). Il distingua cinq stades par lequel passent les « sujets ».

    1. Tout d’abord le prisonnier refuse de coopérer et se mure dans le silence.
    2. Par un mélange de brutalités et de gentillesse, on peut le faire passer à un second stade où il va être conduit à se défendre de ce dont on l’accuse.
    3. Puis, le prisonnier commence à coopérer. Il continue à clamer son innocence, mais il cherche à satisfaire ses interrogateurs en reconnaissant qu’il a peut être commis une faute sans le vouloir, par accident ou par inadvertance.
    4. Lorsqu’il traverse la quatrième phase, le prisonnier est complètement dévalorisé à ses propres yeux. Il persiste à nier ce dont on l’accuse, mais il confesse sa nature criminelle.
    5. À la fin du processus, le prisonnier admet être l’auteur des faits qu’on lui reproche. Il invente même des détails supplémentaires pour s’accuser et réclame son châtiment.

    Biderman examine également toutes les techniques utilisées par les tortionnaires chinois pour manipuler les prisonniers : isolation, monopolisation de la perception sensorielle, fatigue, menaces, gratifications, démonstrations de puissance des geôliers, dégradation des conditions de vie, contrainte. La violence physique est secondaire, la violence psychologique est totale et permanente.

    Les travaux de Biderman sur le « lavage de cerveau » ont acquis une dimension mythique. Les militaires US ont craint que leurs hommes puissent être retournés par l’ennemi, conditionnés pour dire n’importe quoi et peut être pour faire n’importe quoi. Ils ont donc conçu un programme d’entrainement de leurs pilotes de chasse de sorte que ceux-ci deviennent réfractaires à cette forme de torture et ne puissent être retournés par l’ennemi s’ils étaient faits prisonniers. Cette formation est nommée SERE, acronyme de Survivre, s’Évader, Résister, s’Échapper (Survival, Evasion, Resistance, Escape). Si initialement le cours était donné à la School of Americas, il a été étendu aujourd’hui à d’autres catégories de personnel militaire et est dispensé sur plusieurs bases. En outre des formations de cette nature ont été instituées dans chaque armée membre de l’OTAN.

    Ce que l’administration Bush a décidé, après l’invasion de l’Afghanistan, c’est d’utiliser ces techniques pour inculquer des aveux à des prisonniers qui justifieraient ainsi, a posteriori, l’implication de l’Afghanistan dans les attaques du 11-Septembre et validerait la version officielle des attentats.

    De nouvelles installations ont été construites sur la base navale de Guantánamo et des expériences y ont été menées. La théorie d’Albert Biderman a été complétée par un psychologue civil, le professeur Martin Seligman. C’est une personnalité très en vue qui a été notamment président de l’American Psychological Association.

    Seligman a montré une limite de la théorie des réflexes conditionnés d’Ivan Pavlov. On place un chien dans une cage dont le sol est divisé en deux parties. On électrifie aléatoirement un côté ou l’autre du sol. L’animal saute d’un endroit à l’autre pour se protéger — jusque là, rien de surprenant—. Puis, on accélère les choses et parfois on électrifie toute la cage. L’animal se rend compte qu’il ne peut pas s’échapper et que ses efforts sont vains. Bientôt, il renonce, s’allonge sur le sol et entre dans un état second qui lui permet de supporter passivement la souffrance. On ouvre alors la cage. Surprise : l’animal ne fuit pas. Dans l’état psychique où il s’est placé, il n’est plus en mesure de s’opposer. Il reste allongé à endurer la douleur.

    La Navy a constitué une équipe médicale de choc. Elle a notamment fait venir à Guantánamo le professeur Seligman. Ce praticien est une star, connue pour ses travaux sur la dépression nerveuse. Ses ouvrages sur l’optimisme et la confiance en soi sont des best-sellers mondiaux.
    C’est lui qui a supervisé des expériences sur cobayes humains. Certains prisonniers, soumis à de terribles tortures, finissent spontanément par se placer dans cet état psychique qui leur permet de supporter la douleur, mais les prive de toute capacité de résistance.
    En les manipulant ainsi, on les amène rapidement au stade 3 du processus de Biderman.

    S’appuyant toujours sur les travaux de Biderman, les tortionnaires états-uniens, guidés par le professeur Seligman, ont expérimenté et amélioré chaque technique coercitive.
    Pour ce faire, un protocole scientifique a été élaboré qui se base sur la mesure des fluctuations hormonales. Un laboratoire médical a été installé à Guantánamo. Des prélèvement de salive et de sang sont opérés à intervalles réguliers sur les cobayes pour évaluer leurs réactions.
    Les tortionnaires ont sophistiqué leurs crimes. Par exemple, dans le programme SERE, on monopolisait la perception sensorielle en empêchant le prisonnier de dormir avec une musique stressante. Ils ont obtenu des résultats bien supérieurs en diffusant des cris de bébés inconsolables durant des journées d’affilée. Ou encore, on manifestait la toute puissance des geôliers par des passages à tabac. À Guantánamo, ils ont créé l’Immediate Reaction Force. Il s’agit d’un groupe chargé de punir les prisonniers. Lorsque cette unité entre en action, ses membres sont revêtus de cuirasses de protection à la Robocop. Ils extraient le prisonnier de sa cage et le placent dans une pièce dont les murs ont été capitonnés et tapissés de contreplaqué. Ils projettent le cobaye contre les murs, comme pour le fracasser, mais le contreplaqué amortit partiellement les chocs de sorte qu’il soit hébété, mais que ses os ne soient pas brisés.
    Le progrès principal a été réalisé pour le supplice de la baignoire. Jadis la Sainte Inquisition plongeait la tête d’un prisonnier dans une baignoire et l’en retirait juste avant qu’il ne meure noyé. La sensation de mort imminente provoque l’angoisse maximale. Mais le procédé était primitif et les accidents fréquents. Désormais le prisonnier n’est plus plongé dans une baignoire pleine, mais attaché allongé dans une baignoire vide. On le noie en lui versant de l’eau sur la tête avec la possibilité d’arrêter instantanément. Les accidents sont plus rares. Chaque séance a été codifiée pour déterminer les limites du supportable. Des assistants mesurent la quantité d’eau utilisée, le moment et la durée de la suffocation. Lorsque celle-ci intervient, ils récupèrent les vomissures, les pèsent et les analysent pour évaluer l’énergie dépensée et l’épuisement qui s’ensuit.
    Ainsi que le résumait le directeur adjoint de la CIA devant une Commission parlementaire : « Cela n’a rien à voir avec ce que faisait l’Inquisition, à part l’eau » (sic).

    Les expériences des médecins états-uniens n’ont pas été conduites en secret comme celles du docteur Josef Mengele à Auschwitz, mais sous le contrôle direct et exclusif de la Maison-Blanche.
    Tout a été rapporté à un groupe décisionnaire composé de six personnes : Dick Cheney, Condoleezza Rice, Donald Rumsfeld, Colin Powell, John Ashcroft et George Tenet, qui a témoigné avoir participé à une douzaine de ces réunions de travail.

    Le résultat de ces expériences est néanmoins décevant. Rares sont les cobayes qui se sont avérés réceptifs. Il a été possible de leur inculquer des aveux, mais leur état est resté instable et il n’a pas été possible de les produire en public face à des contradicteurs.
    Le cas le plus connu est celui du pseudo-Khalil Sheikh Mohammed. Il s’agit d’un individu arrêté au Pakistan et accusé d’être un islamiste koweïtien, bien qu’il ne s’agisse manifestement pas de la même personne. Après avoir été longuement torturé et avoir notamment été soumis 183 fois au supplice de la baignoire durant le seul mois de mars 2003, l’individu a reconnu être Khalil Sheikh Mohammed et s’est accusé d’avoir organisé 31 attentats différents aux quatre coins du monde, de celui au WTC de New York en 1993, en passant par la destruction à la bombe d’une boîte de nuit à Bali et la décapitation du journaliste Daniel Pearl jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001. Le pseudo-Sheikh Mohammed a maintenu ses confessions devant une commission militaire, mais il n’a pas été possible aux avocats et juges militaires de le questionner en public, tant on craignait que, hors de sa cage, il ne revienne sur ses aveux.

    Pour masquer les activités secrètes des médecins de Guantánamo, la Navy a organisé des voyages de presse à l’attention de journalistes complaisants. Ainsi, l’essayiste français Bernard Henry Lévy a-t-il volontiers joué le témoin de moralité en visitant ce qu’on a bien voulu lui montrer. Dans son livre American Vertigo, il assure que cette prison ne diffère pas des autres pénitenciers états-uniens et que les témoignages de sévices qu’on y pratiquerait [« ont été plutôt gonflés » (sic) [6]

    Une des prisons off shore de l’US NAvy. Ici l’USS Ashland. La cale à fond plat a été aménagée pour recevoir des cages de prisonniers sur plusieurs niveaux.

     

    Les prisons off shore de la Navy
    En définitive, l’administration Bush a estimé que fort peu d’individus étaient conditionnables au point de croire avoir commis les attentats du 11-Septembre. Elle en a conclu qu’il fallait tester un très grand nombre de prisonniers pour sélectionner les plus réceptifs.

    Compte tenu de la polémique qui s’est développée autour de Guantánamo et afin d’être sûr de ne pas être poursuivable en justice, la Navy a créé d’autres prisons secrètes et les a placées hors de toute juridiction, dans les eaux internationales.

    17 bateaux à fond plat, du type de ceux utilisés pour les débarquements de troupes, ont été aménagés en prisons flottantes avec des cages comme à Guantánamo. Trois ont été identifiés par l’association britannique Reprieve. Il s’agit de l’USS Ashland, l’USS Bataan et l’USS Peleliu.

    Si l’on additionne la totalité des personnes qui ont été faites prisonnières en zone de conflit ou enlevées n’importe où dans le monde et transférées dans cet ensemble de prisons au cours des huit dernières années, ce sont au total 80 000 personnes qui auraient transité dans le système, dont moins d’un millier auraient été poussées vers les stades ultimes du processus de Biderman.

    Dès lors le problème de l’administration Obama se résume ainsi : il ne sera pas possible de fermer Guantánamo sans révéler ce qui y a été fait. Et il ne sera pas possible de reconnaître ce qui y a été fait, sans admettre que tous les aveux recueillis sont faux et ont été délibérément inculqués sous la torture, avec les conséquences politiques que cela implique.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, douze procès furent jugés par le tribunal militaire de Nüremberg. L’un fut consacré à 23 médecins nazis. 7 furent acquittés, 9 furent condamnés à des peines de prison et 7 furent condamnés à mort. Depuis, un Code éthique régit la médecine au plan international. Il interdit précisément ce que les médecins états-uniens ont fait à Guantánamo et dans les autres prisons secrètes.

     

    Documents joints


    « Communist attempts to elicit false confessions from Air Force prisoners of war », par Albert D. Biderman


    Bulletin New York Academy of Medecine 1957 Sep ;33(9):616-25.

    (PDF - 964 ko)


    « The Manipulation of Human Behavior », sous la direction d’Albert D. Biderman et Herbert Zimmer


    John Wiley & Sons, Inc., New York (1961).

    (PDF - 2.4 Mo)


    Documents déclassifiés par la Commission des forces armées du Sénat des États-Unis, attestant l’usage des tortures de conditionnement à Guantanamo.
     U. S. The Senate Armed Services Committee, 17 juin 2008.

    (PDF - 3 Mo)

    Thierry Meyssan

    Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007)


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